Prologue

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Je rentre comme tout les soirs aux alentours de 3h du matin. Je suis exténuée, j'ôte mes hauts talons aiguilles et je me dirige vers ma salle de bain pour me démaquiller.

Je me regarde dans la glace en enlevant la tonne de maquillage que j'avais sur le visage, j'étais perdue dans mes pensées.

Est-ce que j'ai vraiment choisis cette vie finalement ?

Bien sûr que oui, tu le mérites.

Et si je changeais définitivement ? Peut être que je pourrais trouver ma voie ailleurs ?

Non ! Qui voudrait de toi ? Ta propre famille t'a lâchement abandonné.

Je décide de me débarbouiller histoire de chasser les mauvaise pensées qui m'entoure. Je pars me laver car j'ai eu beaucoup de client aujourd'hui.

6 pour être exacte. Une fois finis je me dirige vers mon sac et compte l'argent que j'ai réussi à me faire ce soir, 1500€ tout pile. Je la range précieusement quand j'entends qu'on tape à la porte.

Qui pourrait bien venir me voir à 3h du matin ?

Je regarde dans le judas, et bien sûr c'était Naïla, ma meilleure amie alias la seule personne qui me reste.

Moi : Que me vaut t'a visité inattendu à 3h du matin ma chère ?

Naïla : Ça me fait pas rire me dit pas t'es encore partis le faire ?

Moi : en soufflant Naïla lâche moi avec ça je t'ai déjà dis que j'avais pas le choix donc m'énerve pas s'il te plaît.

Naïla : Putain j'en étais sure ! Bien sûr que t'a le choix ! Tu baignes dans le haram sans t'en rendre compte Noor, regarde toute la cité t'es passée dessus !

Moi : Oui d'accord allez je ne suis qu'une haramiste de toute façon je suis bonne à rien t'a finis ?

Naïla : T'es sur ? Tu me laisse vraiment pas le choix, je voulais pas en arriver là mais tu m'y obliges, soit t'arrête tes conneries soit tu peux m'oublier !

Mon cerveau venait d'assimiler les informations qu'elle me transmettait, elle me demandait vraiment de faire un choix ?

Moi : ...

Naïla : T'es sérieuse ? Tu compte vraiment me laisser pour tes bêtises ?

Moi : T'es vraiment venu à 3h pour me dire ça Naïla ?

Naïla : Bah tu sais quoi, j'ai tout fais pour te faire ouvrir les yeux mais tu comprends rien, ça y est moi j'abandonne avec toi, continue de faire la pute si c'est ce que tu aimes vraiment !

Et elle est partit d'un coup.. J'ai fermé la porte à double tour et je suis partis me mettre en boule sur mon canapé, je venais de perdre la seule et unique personne qui me tenait à cœur tout ça à cause de mon maudit boulot !

Je n'arrivais pas à y croire, ma mère m'a reniée tout autant que mon père et mes frères et sœurs, mes oncles/tantes et mes grands parents font comme si je n'avais jamais existé.

Il me restait une seule personne, c'était elle..

J'ai sentis mon coeur de serrer, je suis une fille  maudite, tout le monde me fuis c'est pas possible !

Toutes les larmes que je contenais dans mes yeux, ont coulée à flot mon visage était baignée de larme par cette nouvelle trahison.

Cette douleur aiguë régnait dans ma poitrine, alors je n'ai pas réfléchis, j'ai pris mes clés de voiture et je me suis dirigée vers ce que j'appellerai mon remède.

[ ... ]

Moi : Oui deux bouteilles de Jack s'il vous plaît.

Caissier : Voilà tout madame au revoir bonne soirée !

Je remercie le caissier et je me dirige vers chez moi.

[ ... ]

J'étais par terre, adossée contre mon lit avec ma bouteille à la main en train de boire. Boire pour consumer ma douleur.

Chaque gorgée était un moyen de libération, chaque gorgée me faisait tout oublié.

Oubliée quoi ? Que je ne méritais pas ma place ici.

J'ai commencée à me tirer les cheveux de toutes mes forces, en hurlant pour laisser échappé ma peine et ma haine.

Cette peine si profonde qu'elle transperçait mon âme, elle cohabitée avec moi et c'était bien le seul et unique lien que j'avais encore avec ma famille.

J'avais cette haine, cette haine d'avoir laissé le monde me permettre d'avoir mon premier souffle à la naissance.

A quoi bon exister si c'est pour souffrir autant ?

Personne ne jamais aimée à ma juste valeur, alors je me suis promise que moi non plus, je ne méritais pas cette amour envers moi même. 

Puis je me relève en me lavant mon visage qui était trempée de mes larmes salées.

Je me regarde dans la glace en me promettant de ne plus jamais laissé quelqu'un rentrer dans ma vie.

Plus jamais.

La lumière de mon âme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant