Les bruits sourds des hommes enragés a l'extérieur, la main sur ma bouche afin de rester la plus silencieuse que possible. La bataille avait commencé tôt ce matin, Ivar était donc absent pour la naissance de sa fille. Les contractions avaient commencé, j'étais seule, personne, ni aucun médecin ne pouvait m'aider, je ne pouvais que prier les dieux pour contrôler mes douleurs abdominales.
« Ô chère déesse, douce déesse née des amours de Njörd et Nerthus, je vous en supplies, épargnez-moi de cette douleur. —ai-je murmuré silencieusement encore deux sanglots. Ô grande déesse, je suis a votre mercy »
Et pourtant, rien ne se passait.
« Ô grande Freyja ! grande déesse majeure, crainte de tous ! je vous en supplie aidez-moi, épargnez-moi! —hurle-je alors que l'accouchement avait commencé. Je ne pouvais qu'étouffer mes cris de douleurs sentant mon corps de mon enfant se dégager de mon corps, je pouvais sentir la déchirure, le sang couler le long de mon corps. J'avais l'impression d'être l'abandonnée des dieux, trop concentrés sur les guerres de village ásatrù.« Ô Eir ! Servante de la grande Freyja ! Donnez-moi vos savoir médicaux afin d'épargner cette douleur ! »
Je n'étais qu'au début du travail, et pourtant, j'étais effrayée. Effrayée de perdre mon enfant, effrayée que l'on me tue lors de mon travail, effrayée par les cris et les sons barbare de l'extérieur.
« Ô grande déesse, chuchote-je a bout de force larmoyante, faite en sorte de m'envoyer l'une de vos servantes, pouvant m'aider à garder mon pauvre enfant en vie. je vous en supplie. » dis-je en appuyant sur mon ventre, lorsqu'une petite fille, d'une dizaine d'années me trouve, la robe ensanglantée, criant ma douleur.
Elle était effrayée de la situation, elle avait entendu mes prières depuis l'extérieur et s'avance vers moi a toute vitesse.« Tout vas bien madame, je vais faire en sorte de vous aider à donner la vie, dit-elle en soulevant ma robe traditionnelle de notre pays, elle prit un grand chiffon blanc pour s'en servir pour sortir l'enfant sans se tâcher. Poussez madame, les dieux sont avec vous. »
Une de mes mains plaquées sur ma bouche, l'autre à m'en arracher la robe, je suivais chacun de ses conseils. Ici, dès que les filles ont atteint la puberté, elles apprennent à être des femmes. Apprendre la cuisine, le tricot, être serviable pour leur mari et plein d'autre rôles très importants pour une femme. Et bien sûr l'accouchement. Elles devaient apprendre a s'occuper lors d'un accouchement, pour aider les autres femmes si aucun médecin n'est à disposition pour quelconque raison.
Je ne sentais plus du tout le bas de mon ventre.« Ô grande Freyja, épargnez-moi de cet événement, épargnez mon enfant, je vous en prie » dis-je alors que la petite fille sortit le corps entier de mon enfant, l'enroulant dans le torchon devenu rouge. Elle prit le panier le plus proche en ajoutant plusieurs autres couches de chiffon en la déposant délicatement.
« Ne bougez pas, je dois sortir le placenta. »
Elle le faisait si bien. Elle était douce dans ses gestes et très calme. Sa belle robe était maintenant tachée de mon sang qui ne faisait que de se répandre sur le sol. Elle se leva en mettant un énième torchon entre mon entre jambe, elle rapprocha le panier contenant mon enfant, coupant le cordon ombilical avec grâce et douceur.« C'est une fille madame, félicitations » dit-elle en me tendant ma fille, qui pleurait tellement fort que l'on pouvait se faire attaquer par un guerrier de l'extérieur sous ses pleurs.
« Vos prières ont été écoutées par les dieux, donnez-lui un nom avant qu'on puisse la purifier au nom des dieux. » dit-elle en préparant l'eau sacrée de notre village.
Je regardais alors ma fille, qui était devenu calme, si calme et douce, mes yeux s'écarquillent. Je ne pensais qu'à une chose. "les dieux ont entendus mes prières" Freyja, la grande déesse Freyja a entendu mes cris de douleurs ainsi que mes nombreuses prières. Je tenais une déesse dans mes mains.« Elle s'appellera Freyja. —dis-je en regardant la petite fille qui me sourit
—La grande déesse vous a entendu, elle m'a amené à vous. Alors, cette petite fille mérite d'être un honneur pour la grande déesse de l'amour et de la fertilité.
—Freyja est aussi une déesse guerrière, elle protègera ma fille de chaque crainte qu'elle rencontra dans sa vie ; je leva la tête vers le ciel; Ô grande déesse, merci de ce cadeau que vous m'offrez, veuillez surveiller et protéger ma fille afin qu'elle atteigne le Valhalla » dis-je en embrassant le front de ma fille.La petite fille trempa alors mon enfant dans l'eau sacrée afin de la purifier de tous miasmes et impureté. Elle ne bronchait pas. Elle était très calme et souriait à la situation. La petite fille l'enroula dans une torchon propre, aussi propre à l'image des dieux, me la tendant.
« Voici votre fille, l'incarnation de la déesse Freyja qui a été à l'écoute de vos prières. »
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Crépuscule ou l'humeur du soir [B.Kaulitz]
FanfictionFreyja, née des amours d'Helga et Ivar, deux amants qui se sont rencontrés, mariés et vécus en Norvège , dans un village encore très croyant de l'Ásatrù; un village très proche de la religion polythéiste de leur terre. La naissance de Freyja marque...