09 | Rayn

256 17 66
                                    


Rayn Parker.


Les respirations chaudes et à bout de souffle des quelques sportifs résonnent en boucle dans ma tête. Mes yeux le fixe, ils le cherche, mais mon esprit est toutefois agité.

Cette salle de sport souterraine est réputée pour ses clients douteux.

Ce sont surtout des racailles ou des chefs de petits gangs.

Mais l'atmosphère est agréable, le climat est presque chaleureux alors on s'y sent bien.

Il ne faut pas tenir compte de l'humidité et de la décoration quelque peu absente.

Ça paraît un peu miteux vu de cet angle...

— Lève-les bras,

Mais on ne me fait pas chier ici, je suis respecté et c'est l'essentiel.

— Pourquoi ?

— Pour te réveiller. Ça fait combien de temps que tu ne t'es pas entraîné ? braille-t-il.

Je ne retiens pas un soupirement contrarié.

J'ai été traîné ici de force.

Je retire mes gants de boxe et les laisse retomber sur le ring. Je remue alors mes doigts transpirants.

J'avais oublié combien la sensation que procurent ses gants étaient désagréables.

— J'étais en déplacement cette semaine, ça ne compte pas.

Un petit tour en Californie pour m'occuper de deux trois petites affaires.

— Mais oui, fous-toi de ma gueule, en deux jours c'était réglé, même le voyage était probablement plus long.

Pas faux.

— C'est un détail ça,

Durant ces cinq jours, j'ai eu moins de sept heures de sommeil.

Je ne sais même pas comment je fais pour tenir debout.

Mon corps est dénué de toute énergie. Mais ce n'est pas la première fois que je repousse mes limites.

L'adrénaline et les comprimés de fers me tiennent en vie.

— Attends, ne bouge pas,

Je lève la tête au plafond avant d'expirer.

Bien aqueux et sale. Il est tout sauf étanche. Je me demande comment est-ce qu'il tienne l'hiver avec ce truc.

— Je viens de me taper un vol de six heures, j'ai mal dormi et je subis actuellement les conséquences du décalage horaire. Et toi-

C'est alors qu'il m'assène de légers coups dans les abdominaux.

Il a l'air con là comme ça.

— Tu m'appelles pour que je vienne faire de la boxe. je maugré mécontent.

Ça faisait longtemps...

Plus jeune, afin de s'entraîner à être résistant durant les combats de corps à corps, c'est cette manière de procéder qu'on utilisait.

On se brutalisait en boucle, et en boucle.

Finalement, la douleur était si familière qu'on la supportait comme si c'était un saisissement agréable.

Et pour quoi ?

Les aventures dans des pays étrangers, les courses poursuites, les infiltrations, toutes ces épreuves pour retirer la vie à une seule personne.

Ce n'est plus pour moi.

CURIOSITÉ MALSAINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant