11 | Rayn

265 18 67
                                    



Rayn Parker


Ils sont imaginaires...

Pourtant, parfois j'ai l'impression qu'ils sont réels tant leur impact est vif.

Mais non...

Ils ne sont pas imaginaires, ce ne sont pas des fantômes ou une connerie dans le genre.

Ce sont seulement des spectres de lumière présents pour me rappeler d'où je viens.

Je ne suis pas né en pierre, et ils n'hésitent pas à me le remémorer régulièrement.

C'est mon châtiment pour avoir fait couler le sang ou bien, car je suis encore humain malgré moi.

Aujourd'hui, l'atmosphère me rappelle ce jour-là.

Il pleut, il pleuvait. À torrent, c'était un temps apocalyptique animé par les grognements du tonnerre.

Je déteste la pluie. Elle me remémore des parts de mon intime enfance dont je préférais me détacher.

Ma vie aurait pu être totalement différente.

Mais non.

Et c'est de leur faute.

Mes géniteurs ont fait un mauvais choix. Un mauvais choix qui les a conduits à leur perte.

Je ne suis pas comme Roméo, je ne descends pas d'une lignée de tueur à gage et de mafioso de mes deux.

Ou encore... Comme Loélia Wealer. Mes parents ne m'aiment pas, et n'en ont jamais rien eu à faire de moi.

Je suis peut-être jaloux ou un truc dans le genre, non plutôt remonté contre eux. Alors que je suis responsable du crime de mon petit frère, mon père et ma mère. Je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même, n'est-ce pas ?

De toute manière, je ne regrette rien.

...

Je crois avoir fixé le plafond trop longtemps, ça ne me réussit pas...

Enfin bref.

Ça doit bien faire deux heures que tout est conclu, pourtant, je n'ai pas daigné me lever de cette chaise inconfortable.

Je crois que j'ai fait une erreur en allant boire un verre chez elle, ça risque nuire à mon image si parfaite.

Le beau propriétaire mystérieux et super sérieux.

Dotant plus qu'elle a mit tant de parfum qu'il me colle à la peau.

Ça fait deux points négatifs.

C'est une odeur d'agrume, mais combinée à de la vanille. La senteur est abstraite, mais mes sens sont très développés. Comme tous les prédateurs.

Je déteste la vanille, et malheureusement il a fallu que ce soit une odeur appréciée du grand public.

Que ce soit boisé, concentré ou de n'importe quelle manière, je hais ça.

Ça me donnera au moins une bonne raison de ma lâcheté...

De toute manière, elle comprendra très vite que les relations qui durent plus d'une nuit ne me réussissent pas.

Je jette un dernier coup d'œil vers Kailey avant de m'en aller définitivement.

Comment j'aurais pu savoir qu'elle aller s'endormir en pleine conversation ?

CURIOSITÉ MALSAINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant