05 | Rayn & Loélia

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Rayn Parker

Difficile à croire mais...

J'ai mal fait mon travail.

Qui aurait cru que même après une semaine de repérage, je me fasse avoir.

Je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même, j'étais pertinemment au courant que cette bonne femme cherchait des locataires. Mais le taux d'attraction du quartier m'a induit en erreur. Après deux ans, il a fallu que ce soit maintenant que quelqu'un décide de se pointer ici.

Mardi dernier, en la voyant, j'aurais pourtant juré qu'elle ne reviendrait plus jamais ici et dans les dix kilomètres environnants.

Tant pis.

Quand on tue quelqu'un, on ne doit laisser aucune trace derrière nous. Aucune, même les plus grandes.

Elle est belle, c'est vraiment du gâchis.

Des froissements titillent mon ouïe, je tourne alors lentement la tête vers ma détenue.

Seule la lueur de la lune éclair la pièce, je ne vois pas distinctement ses gestes. Mais n'importe qui pourrait deviner qu'elle essaie de se libérer de l'emprise des cordes qui lie ses mains et ses pieds. L'ascendant de mon regard c'est brièvement fait ressentir puisqu'elle cesse brusquement de s'agiter.

— Tu peux continuer, j'entreprends calmement, tu ne me déranges pas, l'accordage est bien ficelé.

— Putain..., elle fait la voix tremblante, où est-ce que je suis ?! continue-t-elle avec horreur.

— Tu ne reconnais pas ton appart' ?

Sa lourde respiration résonne dans la pièce, mêlée au silence, elle plonge la pièce dans une atmosphère inquiétante. Du-moins, c'est avant que le connard ne se mette à crier.

Le temps, c'est de l'argent. Évidemment que si l'on me demande de m'occuper d'un fils de pute, je le ferais.

Deux pour le prix d'un...

Et puis, les connards dans son genre, c'est toujours un bonheur à torturer.

Je m'abaisse à sa hauteur avant de saisir fermement ses cheveux. Ils sont mi-long, mais crasseux. Je devrais peut-être rafraîchir sa coupe.

— Lâchez-moi ! Qu'est-ce que j'ai fait merde !?

Ma poigne assez vitalisée, j'appuie sa tête contre le fond de la bassine d'eau.

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3...

— Arrêtez ! elle me lance affolée.

4...


5...

Je romps la vigueur sur ma prise afin qu'il émerge. Haletant, il tousse toute l'eau éclusée en ne s'arrêtant pas pour autant d'hurler de sa voix affaiblit.

Et c'est parti pour un tour.

— Je- J'ai rien fait, monsieur... Ayez pitié de moi...

Pour que sa détresse devienne un véritable supplice, je ne le laisse pas reprendre son souffle et replonge sa tête sous l'eau.

1...




2...




3...

— Arrêtez ! S'il vous plaît ! manifeste-t-elle d'un ton impuissant.

En plus de me compliquer la tâche, cette merdeuse ne me laisse pas bosser tranquille.

CURIOSITÉ MALSAINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant