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NARRATRICE EXTERNE

Evelyn ignorait quand est-ce cette torture allait prendre fin, mais ce dont elle était sûre c'est que ce supplice sans répits n'avait que trop duré.

Elle ne luttait plus. Elle n'en avait d'ailleurs plus la force. Son bourreau la violait brutalement sans scrupule.

Ses larmes coulaient abondamment, son cœur n'avait été que trop anéanti, son corps faible, très faible.

Elle était tout simplement abattue, au plus haut point.

Ce n'était pas la première fois qu'elle subissait un tel châtiment sans ne rien avoir fait pour mériter cela. Mais pourtant à chaque fois, elle avait l'impression de vivre cela pour la première fois. Tant cette douleur que lui infligeait son bourreau était affligeante.

Il la libéra enfin et se rhabilla.

_ N'est ce pas, tu es têtue Evelyn? Je le suis encore plus que toi. T'aimes te rebeller c'est ça? Tu n'as pas encore compris le fait que, où que tu puisses aller dans le monde entier, je te retrouverai? Tout cet argent que tu as, tu ne le dois qu'à moi. Tu me dois beaucoup Evelyn. Tu veux me trahir alors que je t'ai sorti de la misère dans laquelle tu vivais?
Fit-il, un sourire en coin.

Allongée sur le lit, totalement nue, ses larmes coulaient encore, elle fixait un point imaginaire, dans le vide.

Il s'approcha d'elle et lui administra une gifle magistrale.

_ Quand je te parles...TU ME REGARDES, SALOPE!

La main sur la joue sur laquelle, il l'avait giflé, elle orienta son regard vers lui.

_ Bien...tu sais être obéissante quand tu le veux hein. Tu penses peut-être que venir ici au Sénégal signifie que tu vas rompre tout lien avec moi et avec...ton passé à Rwanda? S'exprimait-il en ricanant.

_ ....

_ ne savais tu pas que j'ai beaucoup de contacts dans ton pays? Et donc...beaucoup d'hommes fortunés qui désirent être en bonne compagnie...

_ ....

_ Ma chère Evelyn, ce que j'essaies de te dire c'est que, puisque tu es déjà ici, tu vas rester là...et tu vas travailler pour moi. Je retournes à Rwanda dès ce soir mais saches que mes hommes te surveillent. Tu ne les verras peut-être jamais mais ils me tiendront au courant de tous tes déplacements...

Il finit de porter son pantalon et récupère ses affaires. Les lunettes bien vissées sur le nez, il saisit sa petite valise.

S'approchant de Evelyn, il s'empare de ses lèvres, malgré le fait que cette dernière était un peu réticente.

_ ne m'en veux pas ma belle...comme dit l'adage, qui aime bien châtie bien! Tu es ma préférée, tu le sais bien. Lance t-il en remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

Evelyn la fusillait du regard, toujours incapable de piper mot.

_ Hasta la vista baby!

Il se retourne pour partir.

_ James! L'interpellait-elle.

Il fit volte-face.

_ S'il te plaît...je pourrais tout faire pour toi. Si tu veux, je ne vais appartenir qu'à toi et toi seul. Tu pourras faire de moi tout ce que tu voudras. Mais tout sauf ce que je vivais au Rwanda! Tous ces hommes qui passaient sur moi....je ne veux plus revivre ça james. Coucher chaque jour avec un homme différent de la veille, je ne veux plus de ça...je t'en supplie James, épargnes moi ce calvaire! Le suppliait-elle en sanglotant.

Les vicissitudes de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant