Les vicissitudes de l'amour

33

***

Adja Dieynaba Diallo

La plus grande plaie du cœur est celle causée par la trahison. Y'a t-il un pansement permettant de vite guérir d'une telle plaie? Si vous en trouvez un, s'il vous plaît partagez cela avec moi car mon coeur saigne...il baigne dans une mare de sang, provoquant en moi une douleur si affligeante que je ne saurai l'expliquer. Une douleur qui m'était jusque-là inconnue.

La connaissez vous? Celle là qui vous désarme. Oui cette douleur là qui nous donne envie de flancher, envie de ne plus exister...envie de disparaître pour oublier...

Oublier? Comment oublier?

Cette image ne cesse de revenir en boucle dans ma tête depuis que je les ai vus dans une position que je n'avais jamais imaginé auparavant.

Je crois qu'une telle image sera désormais ancrée dans mon esprit...oui...à jamais!

- Princesse...j'ai fais aussi vite que j'ai pu.

Il venait de me rejoindre à la plage, me trouvant assise à même le sol, sur ce sable chaud en pleine journée ensoleillée.

Et comme si ce n'est que lui qu'elles attendaient, mes larmes coulèrent à flots le long de mes joues et il me serra fort dans ses bras.

- Vas-y pleures princesse. Tu as besoin d'extérioriser tout ce qui te fait mal. Tu te sentiras beaucoup mieux après. Dit-il en me caressant le dos.

- Pour...Pourquoi...Pourquoi moi Fadel? Je...qu'ai je fais de mal pour mériter ça? Pleurai-je dans ses bras.

- Shuutt ! Rien mon bébé. Tu n'as rien fais de mal...le monde est cruel. Oui le monde est ainsi fait. C'est eux les perdants dans cette histoire et pas toi.

Je reste blottie dans ses bras encore quelques minutes avant de me redresser.

- Je suis désolée...regardes, j'ai mouillé ton t-shirt avec mes larmes et...je t'ai fais venir jusqu'ici sachant que tu étais peut-être occupé.

- Hey ! Princesse...je t'ai promis de toujours être là pour toi et c'est de mon devoir d'honorer cette promesse.

- Merci Fadel...

- Tu es plus apaisée maintenant? Je te ramène chez toi? Tu es venue en voiture n'est ce pas?

- J'ai pas envie de rentrer chez moi...dernièrement c'est toi que je considère plus comme ma famille...j'ai besoin de réconfort. Et mon père ne sera pas là comme toujours, ma mère sera occupée à gérer ses cérémonies. Mon frère sur qui je pouvais compter vient de se marier et je ne voudrai pas le déranger...Hakim et Hamza aussi doivent être au boulot.

- D'accord ! Tu veux rester ici?

- Je veux aller dans un endroit calme où je pourrai m'apaiser. Loin de ce monde ! Comme chez toi, la maison dans laquelle tu as grandi.

- D'accord...on y va?

Il se lève et me tend sa main pour m'aider à me relever.

Il a prit mes clefs et a conduit jusqu'à ce que nous arrivons. Durant tout le chemin, j'étais silencieuse, des questions taraudant sans cesse mon esprit concernant la double trahison que j'ai subie. Une de celle que je considérais comme l'une de mes meilleures amies et une autre de mon ex petit ami.