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Très longue partie mes amours.

Bonne lecture.

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Narratrice externe :

Une fois dans les toilettes, Evelyn put enfin laisser ses larmes couler tranquillement. Là, elle n'en avait rien à foutre de son maquillage. Elle était à bout. Elle n'en pouvait plus, fallait que ça sorte. Ce n'était ni le bon moment et ni le bon endroit mais elle en avait marre. Les paroles de cette jeune femme lui revenaient en tête.

Vous êtes sa petite amie ou sa pute?

Vous êtes sa petite amie ou sa pute?

Vous êtes sa petite amie ou sa pute?

Evelyn pleurait à chaudes larmes, la tête entre les mains, elle avait l'impression qu'elle allait exploser. Elle avait l'impression de devenir folle. Tout ce qu'elle désirait en ce moment c'est de partir loin, très loin, à des kilomètres d'ici, là où personne ne pourra la retrouver.

_ Madame ça va? Est ce que vous allez bien? Entendit-elle une femme lui demander en toquant à la porte, ayant sûrement entendu ses pleurs.

Elle se dépêcha d'effacer ses larmes.

_ Oui...oui je vais bien...merci.
Répondit-elle.

Elle resta encore quelques petites minutes dans les toilettes, fermant les yeux comme pour s'armer de courage afin de pouvoir retourner à cette soirée où elle ne se sentait pas du tout à sa place.

Elle se rinça bien le visage avant de se regarder dans la glace. Une fois s'être essuyé le visage avec des mouchoirs, elle se refait un petit maquillage histoire d'avoir une bonne apparence. Evelyn soupira et se dépêcha de sortir des toilettes.

Dès qu'elle sortit, elle aperçoit Kader.

_ Ah, enfin. Tu en as mis du temps Evelyn. Est ce que tout va bien?
Lui demandait-il.

Elle hocha la tête.

_ Oui. Ça va!

_ Tu t'ennuies à cette soirée? On peut partir, tu sais? Ça dépend de toi ma beauté.

_ Euh...oui...je...je ne suis pas trop à l'aise ici mais, je ne veux pas gâcher ta soirée.

_ Tant que je suis avec toi ma soirée ne sera pas gâchée Evelyn. Viens, je dis aurevoir à mes collègues et on part, ça te va?

Elle acquiesce tandis qu'ils retournent au jardin et aussitôt dit, aussitôt fait. Kader avait fini de dire aurevoir à ses collègues et ils se dirigent vers la sortie sous les yeux de Khalil. Il les avait vu partir, bras dessus, bras dessus. Étonné, il l'était, se demandant inlassablement ce que Evelyn faisait là-bas et pourquoi elle accompagnait Kader et surtout pourquoi elle pleurait tout à l'heure lorsqu'ils s'étaient croisés.

De leur côté, une fois être entrés dans la voiture, le chauffeur démarra et Kader lui indiqua le là où il devait les conduire. La voiture roula encore des minutes. Si durant tout le chemin, Evelyn était perdue dans ses pensées, les yeux rivés vers ce paysage qui s'offrait à elle à travers la vitre et qui défilait alors que la voiture roulait, Kader, lui, l'observait elle. Evelyn l'intriguait.

Elle est différente. Se dit-il intérieurement depuis leur première rencontre. Des femmes belles, il en avait tellement vu et côtoyé dans sa vie mais, elle, elle était spéciale. Kader pensait qu'elle est un rayon de soleil, qui illumine tout autour d'elle, partout où elle est. Elle lui plaisait depuis le premier soir, quand elle l'avait rejoint chez lui, dans cette robe bustier noire et mi-longue qui épousait parfaitement ses formes assez généreuses.
Son teint très clair sans tâches l'a rendu ébahi. Son maquillage léger lui allait à ravir. Tout était parfait chez elle. C'est ce qu'il se disait inlassablement.

Les vicissitudes de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant