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NARRATRICE EXTERNE

Adossé à sa voiture, Momo attendait impatiemment sa fiancée qui ne tarda pas à apparaître telle une fée.
Il la dévisageait de haut en bas et il était juste ébahi, fasciné, incapable de piper mot face à tant de beauté. Il ignorait que Aïsha est belle à ce point !
Cette robe a carrément été conçue pour elle. Elle ne faisait qu'épouser parfaitement ses rondeurs. Pensait-il.
Et ce joli et simple maquillage qui ne fait que l'embellir car elle était déjà belle sans maquillage. C'était bien la première fois qu'il la voyait maquillée et il trouve que ça ne lui va que trop bien.

- Hé ho ! Momo? Tu ne dis rien? Ma robe n'est pas jolie c'est ça ? Y'a trop de maquillage ? J'avais pourtant bien dis à jess de ne pas en faire trop mais comme mademoiselle est têtue, elle ne m'écoute jamais. Tu sais quoi ? Je vais aller me rincer le visage, je vais faire vite parce que là j'en suis sure que je ressemble à un tableau de Picasso...

Momo s'approcha de très d'elle et mis son doigt sur ses lèvres pour qu'elle puisse se taire. Elle ne s'était même pas rendue compte qu'il s'était autant rapproché d'elle car ne faisant que bavarder sans cesse.

- Tu baves trop. Arrêtes de trop parler comme ça sinon la prochaine fois je vais t'embrasser pour te faire taire...tu es sublime, je suis juste ébahi face à tant de beauté. Chuchotait-il près de son oreille, faisant exprès de laissant son souffle chaud dans le cou de la jeune femme.

Aïsha venait d'être perturbée par ces mots de Momo, durant quelques secondes. Elle faillit même croire à leur histoire d'amour, tellement il agissait comme s'ils étaient réellement un couple alors qu'il n'y avait pas une seule personne devant qui jouer le jeu. Mais elle finit par se reprendre.

- Euh...mmh...on peut y'aller non? fit-elle en se raclant la gorge, perturbée.

Momo, s'en étant rendu compte, arbore un sourire malicieux qu'il essaya de cacher à Aïsha.

- Bien sur ma lingueer, tu permets ?

Elle déposa sa main sur celle de Momo comme il la lui demandait puis ce dernier l'accompagne et lui ouvre la portière du siège passager. Elle monte et il referme avant de faire le tour pour regagner le siège conducteur et ainsi démarrer la voiture.

Durant tout le trajet, Momo ne cessait pas de jeter des coups d'œil à Aïcha qui avait l'air stressée.

Tout d'un coup, il prit sa main dans la sienne et la serra pour la rassurer.

- Tout va bien se passer ma lingueer. À moins que tu n'essaies de griffer ma mère avec tes griffes de tigresse quand elle t'aura jeté un de ces regards diaboliques dont elle seule a le secret.

Elle me fusille du regard. J'en rigole.

- Finalement toi aussi tu as le secret.

- Ladioumala ( je ne t'ai rien demandé )

- Par contre si tu dis ça à ma génitrice,  tu auras signé ton arrêt de mort. Niakk kersa bi ak reew bi yamalei ko si mane
( limites ton impolitesse à moi )

- Vas-te-faire-voir Mouhamed Diallo !

- Pas sans toi bébé. Et arrêtes de prononcer mon nom en entier, ça m'excite ! Lance t-il avec un clin d'œil.

- Momo, fa lahara !

- je t'aime aussi ma lingueer

Aïsha soupira, n'en pouvant plus de son futur mari.

- Allez ! Arrêtes de faire cette tête. J'essaie juste de détendre l'atmosphère. Essaies de rester le plus naturel possible, sois un peu brève dans tes réponses et n'entres pas dans les détails. Tu verras que ça va bien se passer. Tu stresses comme si tout ceci est vraiment réel.

Les vicissitudes de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant