Just Numbers

CHAPTER 6 | NINE

(TW suicide, automutilation)

FOR SEVEN

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NINE

- Putain! Three.

- Avance connard! Jake.

J'entends leurs cris depuis une heure, dès que l'on est rentré du supermarché ils se sont mis devant la télé et on a regardé un match de foot. Les Seahawks de Seattle jouent contre les Eagles de Philadelphie. Three et moi, tenons bien évidemment pour les Seahawks mais les autres garçons pour les Eagles...La tension est palpable pour mon plus grand plaisir. C'est vachement drôle pour moi mais ma tête n'apprécie pas autant. J'ai l'impression qu'elle va exploser si je les entends encore une fois hurler près de moi. Je soupire et me lève du divan pour aller prendre l'air.

Je passe devant l'écran, ce qui me vaut des cris-encore-pour que je me bouge.

- Je vais faire un tour, je reviens.

Twin lève les yeux vers moi et me sourit. Il a compris que j'avais besoin de moment de calme.

- Ok, fais attention, il m'embrasse le sommet du crâne et se reconcentre sur la télé.

- Oui à plus tard.

Je me dirige vers l'entrée pour enfiler mes chaussures. Au moment de sortir, j'entends des pas derrière moi. Je me tourne et je suis surprise de voir Luka qui enfile un sweat en avançant dans ma direction.

- Attends Nine! Je peux venir avec toi?

Je souris. Je ne vais tout de même pas refuser...

- Bien sûr, viens, en plus je ne connais pas la ville. Ce serait dommage que je me perde.

- Ce serait dommage en effet.

Il me fait un clin d'œil, qui fait réagir mon corps directement. Sérieux comment il fait ça?

Il sort à ma suite et referme la porte derrière nous. On avance dans l'allée quand il me donne un petit coup d'épaule pour capter mon attention.

- Viens je vais te montrer un endroit.

Il me tend sa main, que je prends. Il me guide à travers les rues d'Atlanta. La chaleur du jour est restée même si elle est moins étouffante. Les rues sont désertes ce soir. Quelques lumières sont sur notre chemin mais la ville est comme endormie.

Après plusieurs minutes de marche, Luka s'arrête dans un grand parc, tout aussi désert que les rues.

Il prend un sentier qui traverse le parc et s'arrête devant un très grand bâtiment en béton. Il ne m'as pas l'air d'être habité ni utilisé et ce, depuis plusieurs années. Un large escalier en métal fait le tour du bâtiment jusqu'au toit.

Il me fait un signe de tête vers celui-ci.

- Viens, il faut monter.

- Je te suis.

Il me fait monter devant lui. L'escalier est froid sous mes mains. Le léger top que je porte laisse apparaître le frisson qui me parcours.

En arrivant en haut du bâtiment, ma bouche s'ouvre. Toute la ville est face à nous, de nuit toutes les lumières ressortent, c'est tellement beau. On peut observer les étoiles briller au-dessus de nos têtes.