CHAPITRE 10

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CHAPITRE 10
Rosalia

Une douce caresse sur mes cheveux me tire de mon repos fantastique. Je m'étire de tout mon long dans un bâillement peu élégant, puis j'ouvre les yeux.

Mon attention se détourne vers la personne qui m'a réveillé. Et là, je remarque Elias, assis au bord du lit, son regard fixé sur moi.

Vraiment flippant, ce Colombien.

On a presque cru que tu étais morte, Preciosa, lance-t-il, sans me quitter du regard.

Du coup, tu t'es dit « Tiens, et si j'allais l'observer dans son sommeil » ? réponds-je, en prenant une voix grave et masculine.

Un doux rire s'échappe de sa bouche. Un doux quoi ?

Il ne dit rien, se contentant de me dévisager avec insistance, de ses yeux d'acier, froids et dénués d'expression.

Je hausse un sourcil, perplexe, me demandant sérieusement pourquoi il se trouve là et pourquoi il me scrute de la sorte.

Tu as dormi 20 heures. J'étais presque inquièt, annonce-t-il finalement, avec un sérieux perturbant.

J'ai réellement dormi 20 heures ? je m'exclame profondément choquée.

Passer 20 heures à dormir, c'est quelque chose qui ne m'est jamais arrivé en 26 ans. Je ne suis même pas certaine d'avoir déjà dormi pendant plus de 10 heures d'affilée. Ai-je déjà eu ne serait-ce que 10 heures de sommeil consécutif auparavant ?

Oui vraiment, insiste-t-il. Mon médecin va arriver pour vérifier que tu n'as rien d'anormal.

Par rien d'anormal, tu sous-entends quoi ? demandé-je, intriguée.

Je veux savoir si Alessio ne t'a pas cassé une cote ou un truc dans le genre, marmonne-t-il, en détournant les yeux.

Oh non, ne me dites pas qu'il regrette ?

Je ne cache pas mon hilarité, face à sa gêne apparente.

Perdant patience, il me lance un regard meurtrier. Sa mâchoire est crispée et ses poings sont fermement serrés.

Il n'y a absolument rien de drôle pétasse ! crache-t-il, froidement. Je n'accepte pas que l'on touche une femme.

Roh ça va, répliqué-je, balayant ses propos de la main. Toi et moi sur un ring, tu verra, c'est qui la femme.

Est-ce un défi que tu me lances ?

Oui, je te défis de me battre sur un ring. Si je gagne, je repars tranquillement à Seattle, je lance, pleine d'espoir.

Un rire franc s'élève dans la pièce, le faisant froncer du nez. Connard va.

Bien tenter, Preciosa.

Et alors que j'étais en train de me redresser sur le lit, pendant une demi seconde, je me perds dans son sourire.

Bordel, il est tellement beau.

Pourquoi diable a-t-il fallu qu'il devienne une cible ?

À cette pensée, je laisse mon corps retomber mollement contre l'oreille, en soupirant bruyamment.

La personne qui frappe timidement contre le bois de la porte, met un terme à cette discussion.

Raaah, on est toujours interrompu putain.

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