Chapitres 28 | Mort au traitre |

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Chapitre 28
Elias

J'ai demandé que tous mes hommes, à l'exception de ceux responsables de la sécurité, se réunissent ce soir. C'est pourquoi, mon salon et mon jardin sont remplis de personnes.

En effet, après avoir attendu quelques jours, il est temps pour moi de punir l'un des traîtres. En compagnie de ma méduse, nous avions convenu de prendre notre temps, afin de ne pas agir précipitamment. "Attendons, peut-être que Cam trouvera d'autres informations," avait-elle suggéré. Cependant, il n'a rien découvert concernant l'identité d'une autre taupe.

Néanmoins, il est indéniable qu'aujourd'hui, Arturo et Angelo vont obtenir vengeance.

Matias, l'un des responsables de la surveillance, est le coupable. Nous ne savons pas s'il est également l'auteur de l'intrusion dans le bureau d'Enzo pour effacer les bandes vidéo, ou s'il a reçu de l'aide.

Enzo demeure convaincu qu'il n'a pas agi seul, une opinion partagée par Cameron et Médusa. Quant à moi, cela m'importe peu. Ce qui compte, c'est qu'aujourd'hui le sang va couler.

J'ai préalablement informé Alessio que l'identité du meurtrier de sa famille a été découverte. J'ai gardé le nom secret par crainte qu'il craque et le supprime avant la réunion.

Depuis quelque temps maintenant, on ne me prend plus au sérieux, débuté-je avec force, à l'attention de l'assemblée.

À la fin de la première phrase, un silence pesant envahit la pièce. Tous m'observent, certains inquiets, d'autres simplement curieux. Je jette un regard rapide en direction de ma méduse, la seule à esquisser un sourire.

Sale sorcière.

Je ne sais pas pour quelle raison, bon nombre d'entre vous, ont décidé de me baiser, je reprends, une fois sûr d'avoir toute leur attention. Quelqu'un ici, à tuer un enfant innocent et un de mes frères.

Je fais une nouvelle pause, scrutant attentivement les visages de tous présents. Je fais délibérément abstraction de celui de Matias.

J'aimerais laisser une chance à ce fils de pute, de porter ses couilles. Avance-toi et viens me dire dans les yeux que je suis ta salope, lancé-je, désinvolte. J'écarte les bras, l'invitant à venir à moi. Tu n'assumes plus, Matias ?

Des cris de stupeur retentissent dans la salle, et je ne peux m'empêcher de me demander combien sont-ils a joué la comédie.

Jefe, croasse-t-il, paniqué.

C'est toi ? l'interroge Alessio, en dégainant son arme.

Je m'approche de lui, saisis son bras pour l'empêcher de prendre une quelconque décision irréfléchie, et hoche la tête de manière négative.

Pas comme ça hermano. Il doit d'abord souffrir, prononcé-je, calmement.

Mateo se rapproche de moi, tenant en main un bâillon et de la corde. Il s'apprête à museler Matias, lorsque ce dernier s'exclame en direction d'Alessio :

Ce n'est pas eux qui étaient visés, te lo juro !

Personne ne lui répond. Alessio le fixe avec une fureur intense, tout son corps tremblant et sa paupière tressaute. Mateo parvient finalement à lui mettre le bâillon autour de la bouche, puis attache ses bras avant de le pousser au centre de la pièce.

Cameron, tu te souviens du restaurant dont je t'ai parlé hier ? Emmène Elena y manger. Prenez une escorte avec vous, lance Médusa, à l'attention de son frère, sans regarder dans leur direction.

MEDUSAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant