Chapitre 21
RosaliaJe m'éveille lentement, mon corps étroitement lié à celui d'Elias. Sa prise sur moi est ferme et rassurante, je savoure la chaleur de sa peau contre la mienne.
La couverture a dû glisser pendant la nuit, dévoilant le haut de son torse, m'offrant ainsi une vue imprenable sur ses nombreux tatouages. Il m'est difficile de ne pas admirer la définition de ses impressionnants muscles.
Je prends conscience à quel point cela fait des années que je n'ai pas connu un sommeil aussi réparateur et paisible. Je l'ai envié, durant notre voyage en avion. Le voir dormir si sereinement, les traits adoucis prouvant que rien ne perturbe son sommeil à lui.
Je n'ai pas cette chance, comme il l'a soulevé dans l'avion, mes nuits ne sont rien d'autre que le film de ma désastreuse vie. Un film qui tourne en boucle malgré tous les efforts que j'ai faits pour le remplacé.
D'aussi loin que je me souvienne, il ne m'est jamais arrivé de rêver de chose agréable ou positif. Aussi bien dans mon sommeil qu'éveiller, les rêves n'existent pas chez moi.
La nuit, je suis hantée par mes monstres personnels et la journée, j'ai bien trop conscience de la mocheté qu'est la réalité.
Il n'y a jamais de vrais repos pour une personne comme moi. Alors, je fume, pour m'anesthésier autant que possible. C'est pathétique d'avoir besoin de ça, pour respirer un peu, mais on s'y fait.
Avant cette nuit, - la nuit a l'hôpital ne comptant pas - je n'avais jamais dormi avec un homme sans que nous ayons couché ensemble au préalable. Je crois que ça me met mal à l'aise d'être au côté d'Elias sans que nous ayons fait quelque chose de sexuel ensemble.
Je retiens de justesse mon doigt, qui a souhaité retracer la rose pleine d'épines sur son pectoral.
— Apprécie tu la vu, Preciosa ? chuchote-t-il, la voix endormie.
— Je réfléchissais seulement à, comment je m'y prendrais pour te retirer la vie, je réplique, honteuse de m'être fait prendre, en me libérant de son emprise.
Il me rattrape, me collant contre lui. Une main dans mes cheveux, il demande doucement :
— Reste encore un peu, tu pourras me détester de nouveau plus tard.
J'accepte, sans lui en faire part. Me blottissant davantage contre lui, je laisse finalement ma main s'égarer contre la douceur de sa peau. J'avoue apprécier, voir ces longs frissons qui parcourent son épiderme.
La chaleur de ses bras, son odeur boisée, même la dureté de son corps ont quelques de rassurant et de réconfortant.
Qu'est-ce que tu racontes, putain.
Ses abdos se contractent à mesure que j'y passe ma main. Soudain, il me surprend en me renversant, il s'installe au-dessus de moi, glissant son corps entre mes jambes. Je les resserre presque imperceptiblement, les collant un peu plus à ses cuisses musclées. Sa bosse repose contre mon entrejambe, provoquant une vague de chaleur qui irradie mon ventre.
— Tu rends mon corps fou, Preciosa. Il faut que tu t'arrêtes, s'il te plaît. Articule-t-il difficilement.
— Tu es toujours d'accord pour que je te déteste de nouveau dans cinq minutes ? Demandé-je, fébrilement.
Il acquiesce, me dévorant du regard. Je décide de mettre mon cerveau et mon égo sur off, cinq minutes.
Juste cinq petites minutes.
Je place mes mains derrière sa nuque et approche doucement son visage du mien avant de m'emparer de ses lèvres. Un grondement rauque s'échappe de sa gorge alors qu'il saisit fermement mes hanches. Sa bosse frotte contre moi, m'arrachant à mon tour un gémissement.
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MEDUSA
RomanceTuer, c'est mon métier. Et probablement la chose que je fais le mieux. Alors ; j'inspire, je vise et je tue. Puis je passe au contrat suivant. Ma vie était tranquille, animée par mes meurtres rémunérés. Après de bon et loyaux services, au sein de...