Chapitre 22

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Chapitre 22
Elias

Je parcours la demeure de Médusa, cherchant sa présence en vain. Elle n'est nulle part.

Hier soir, nous sommes rentrés à Seattle, dans une atmosphère lourde. Malgré mes questions, elle ne m'a offert aucune réponse ni un brin d'attention. J'ai été tenté de la contraindre à me répondre. La contraindre par la force a rentré avec moi avec Bogotá.

Mais, si elle accepte de rester de son propre chef, je suis doublement gagnant. Alors, j'ai contenu ma frustration, lui accordant l'espace nécessaire pour, je présume, peser le pour et le contre.

Néanmoins, ne pas savoir où elle se trouve actuellement, m'irrite plus que de raison. J'espère, qu'elle n'est pas retournée chez Cameron sans moi. Il est primordial que je sois présent pour me familiariser avec l'intégralité du nouveau système de sécurité qu'il propose.

Mon téléphone sonne, je le sors de ma poche et vois afficher le numéro d'Alessio. Mon ventre se contracte d'appréhension à la vue de son nom, alors je m'empresse de répondre.

Hola, hermano ! lance-t-il, d'un ton avenant.

Je fronce les sourcils, face à son changement de comportement. Mais retrouver un semblant de ce qu'été mon frère m'emplit de joie.

Tout va bien Sio ? demandé-je.

— Oui, tout se passe bien ici. Nous avons réussi à récupérer l'une des cargaisons volées ! se réjouit-il.

Mon frère va bien ?

Oui, il gère les laboratoires avec Santo et les frères D. m'apprend-il.

Et comment va mon chouchou Santo ? demande une voix derrière moi.

Mais t'es malade de faire ça ? Tu veux mourir d'une balle dans la tête sale conne ? m'énèrvé-je en effectuant un volt face. Et déjà, tu étais où putain ?

Tu lui donnes déjà des libertés au point de ne pas savoir où elle se trouve ? crache Alessio au téléphone.

Je te rappelle plus tard, lui annoncé-je en raccrochant.

Je recentre mon attention sur Médusa, remarque la boite de donuts qu'elle tient dans les mains. Cependant, le dossier que son ami lui a donné la veille, ne m'échappe pas.

Je suis parti acheter le petit déjeuner, mi amor, déclare-t-elle, en se dirigeant vers la cuisine.

Tu as fait tes recherches sans moi ? demandé-je, en la suivant.

Les personnes qui ont cherché ces informations sur moi et les raisons qui les ont poussés à le faire ne te concerne pas. Alors oui, j'ai fait mes recherches sans toi, répond-elle simplement.

Elle dépose la boite de donuts sur la table puis attrape deux tasses avant de s'approcher de la machine à café.

Comment tu peux dire que ça ne me concerne pas, c'est parce que tu travailles pour moi que d'autre cartel se sont intéressé à toi. relancé-je

Peut-être, affirme-t-elle, en posant la tasse de café fumante devant moi. Mange, nous devons aller voir Cameron. Ensuite, nous pourrons rentrer à Bogotá.

Je me redresse à l'entente de ses mots. Elle a dit "nous" ?? L'envie d'attraper son corps pour la serrer dans mes bras m'envahit. Mais je me retiens, tentant de garder une expression neutre afin qu'elle ne sache pas combien je suis enchanté par la nouvelle.

MEDUSAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant