Chapitre 32
Elias
Mateo se remet bien de sa blessure. À notre retour, il y a plusieurs jours maintenant, le médecin l'a ausculté et a été bluffé par le travail de ma méduse.
D'ailleurs, elle a demandé à Cameron de rentrer à Seattle, ayant choisi de prolonger son séjour parmi nous. Bien que sa décision soit motivée par la vengeance inachevée de Santo à laquelle elle souhaite prendre part, ça reste pour moi une victoire de plus.
Néanmoins, nous n'avons que très peu parlé cette semaine. Je suppose qu'elle reste malgré mes excuses et notre conversation blessée par l'insulte. Quant à moi, je l'évite un peu également je crois.
J'ai beau essayer de trouver la cause de mon éloignement, je n'en trouve pas la réponse.
En fait, si je sais pertinemment ce qui me pousse à m'éloigner d'elle. La culpabilité.
La culpabilité et surtout l'appréhension. Je vais la décevoir bientôt, j'en suis certain. Et ça me fait peur.
Mon obsession pour elle n'avait jamais été motivée par sa personne à proprement parler, mais par ce qu'elle représente.
Désormais, je la connais. Et au-delà de la connaître, je suis devenu dépendant de sa présence.
Ma fascination à son égard ne connaît aucune limite. Tout d'elle semble parfait à mes yeux.
Elle est parfaite.
Ce n'est pas quelque chose à laquelle je m'attendais avant de la trouver.
Et maintenant, je suis dans la merde.
J'ai constamment envie de tout abandonner, lui dire toute la vérité et la supplier de rester.
Mais je ne peux pas. Pas présentement. Pas après tout ce temps.
Alors même si je sais, que bientôt, elle ne regardera plus, je dois m'en tenir à ce que j'aie prévu.
— Putain, Elias arrête de bouger dans tous les sens ! geint cette dernière en venant se blottir dans mes bras.
— Je ne m'en suis pas rendu compte, désolé, je réponds, en passant mes bras autour d'elle.
Sa main glisse sous mon t-shirt et ses doigts s'égarent sur mes abdominaux. Une longue chaire de poule s'étend le long de mon épiderme.
Alors que ma tête bascule en arrière, ma méduse en profite pour nicher sa tête au creux de mon cou. Sa main remonte lentement sur mon torse. Je mords mes lèvres, ravalant le gémissement qui souhaite s'échapper de ma gorge.
— Tu vas causer ma perte, méduse, je souffle, la voix plus grave.
— Et tu causeras la mienne, Alvarez, elle réplique directement, contre mon cou.
D'un geste lent, je la fais basculer sur le dos avant de me placer entre ses jambes. Mes mains de part et d'autre de son visage, le poids de mon corps ne l'écrase pas. Mais je meurs d'envie de fondre sur elle, jusqu'à ne plus former qu'un avec elle.
— Demande-moi de t'embrasser, preciosa, murmuré-je telle une supplique.
— Embrasse-moi, comme si ta vie entière dépendait de ce baiser, Elias.
Je n'attends pas plus longtemps avant de lier mes lèvres aux siennes. C'est à l'unisson que nous gémissons, tandis que nos langues se trouvent et se mêlent dans une danse endiablée.
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MEDUSA
Roman d'amourTuer, c'est mon métier. Et probablement la chose que je fais le mieux. Alors ; j'inspire, je vise et je tue. Puis je passe au contrat suivant. Ma vie était tranquille, animée par mes meurtres rémunérés. Après de bon et loyaux services, au sein de...