Chapitre 9

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Un mal de crâne obligea Nalia à ouvrir les yeux. Elle se redressa difficilement en se tenant la tête dans les mains.

Elle se souvenait parfaitement du déroulement de la soirée qui était passée et des larmes étaient rapidement venues se former aux coins de ses yeux qu'elle reprima directement.

Ça ne sert à rien de se lamenter sur son sort, pensa-t-elle. Il y a des personnes sur terre qui vivent dans des conditions plus piteuses que elle.

Après que ses yeux se soit habitués à l'obscurité, elle analysa l'endroit dans lequel elle se trouvait.

Elle se trouvait dans une petite cellule sans fenêtres avec une simple ampoule qui arrive en fin de vie qui éclaire l'intérieur de la pièce.

Elle regarda autour d'elle et reprima un hoquet de peur en voyant les nombreuses tâches de sang sur les murs, l'humidité bien développée et un cadavre de souris au coin de la pièce entourée d'insectes.

Elle détourna immédiatement le regard pour éviter d'avoir cette vision d'horreur dans son champ de vision.

Elle continua son observation et remarqua qu'elle était sur un lit à barreaux en fer avec un matelas assez fin mais qui lui permettait quand même de ne pas sentir les lattes du lit.

Nalia n'avait plus la notion du temps. Elle ne savait pas ni le jour, ni le mois, ni l'heure qu'il était.

Elle se mordit la lèvre en réalisant que son destin se résumerai à ceci. Elle ramena ses jambes vers elle qu'elle entoura de ses bras et commença à se bercer doucement pour essayer de se calmer.

Pleurs, tortures, peur, crises, famine.

Pleurs, tortures, peur, crises, famine.

Pleurs, tortures, peur, crises, famine.

Elle se répéta ces mots sans cesse dans sa tête en se retenant de pleurer une nouvelle fois. Son corps rempli de cicatrices avec la quantité de fond de teint qu'il y avait par dessus ne lui facilitait pas la tâche.

Tout son corps lui faisait souffrir qu'elle espérait que la douleur s'intensifie au point de pouvoir enfin mourir et se débarrasser de cette douleur qui lui comprime la poitrine depuis bien longtemps maintenant.

Elle baissa sa tête vers ses pieds et son corps s'arrêta net dès qu'elle aperçue ce qui se situait là.

Son inhalateur.

Elle le ramassa rapidement malgré que son corps souffre au moindre mouvement et le serra contre sa poitrine.

Pour une fois, elle sentit une pointe de soulagement envelopper son cœur.

Lorsqu'elle se trouvait dans la voiture, la présence des 2 hommes à ses côtés ne lui avaient pas facilité la tâche quant au maintient d'une respiration stable. Elle avait beau appuyer sur son inhalateur, ce n'était pas ceci qui allait faire disparaître la présence des 2 hommes à ses côtés.

Nalia fut vite sortit de ses pensées quand elle entendit la porte de sa cellule s'ouvrir.

Elle se raidit de tout son être quand elle reconnu l'homme qui l'avait acheté dans cette fameuse soirée.

M.Vincello s'approcha de la jeune femme devant lui qui serrait son inhalateur contre sa poitrine.

En la voyant aussi fragile et sans défense, il ne pouvait qu'éprouver de la satisfaction de la voir si démunie.

Malgré sa crise qu'il avait compris être bel et bien réelle, il ne pouvait éprouver de la compassion envers une femme qui porte le même nom de famille que David.

Le Sort Du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant