Nalia se leva difficilement et commença à suivre l'homme devant elle. Il gardait une distance de sécurité et elle ne put s'empêcher de lui être silencieusement reconnaissante.
Kamel commença à monter les escaliers qui emmenait à la sortie du sous-sol. Une fois sortit, il se retourna vers les escaliers en l'attente de Nalia.
Il fut surpris de ne la voir qu'à la moitié des escaliers. Il la scruta de la tête aux pieds alors qu'elle avait du mal à monter.
Nalia se tenait à la rampe avec ses 2 mains et montait d'une lenteur extrême. Son corps qui n'avait en rien repris des forces, lui semblait lourd et se déplacer avec lui demandait un effort surhumain.
Elle regarda le haut des escaliers et vit le fameux Kamel l'attendre de pied ferme au bout sans flancher. Elle baissa la tête en se mordant la lèvre inférieure pour éviter d'éclater en sanglot une nouvelle fois.
Elle était tellement ignoble dans cet état qu'elle aurait préféré se liquéfier sur place au lieu d'affronter cette paire de yeux qui la transpercait du regard.
Après énormément d'effort où elle essaya de dissimuler son malheur avec énormément de difficulté, elle finit par sortir et se tenait debout devant Kamel qui l'inspectait du regard et qui se faisait insistant sur son corps maigri.
En effet, lorsqu'elle était dans la cellule, la faible lumière de la pièce lui permettait de camoufler ses cicatrices. Mais là, la lumière du jour qui frappait directement sur elle, lui permettait une vision claire et nette sur l'ensemble de ses cicatrices qu'elle essayait tant bien que mal de cacher avec ses bras mais peine perdu. Elles étaient beaucoup trop nombreuses et ses mains ne cachaient que quelques égratignures.
Kamel fronça les sourcils de choc devant le corps de cette jeune femme rempli de blessures.
Était-ce Angelo qui lui a fait ça? Se demanda-t-il sous le choc que son fidèle ami ait osé lever la main sur une femme.
Il serra les poings alors qu'une sourde colère commença à s'immiscer dans tous son être. Il ne pouvait croire que Angelo ait pu faire une chose pareil.
Malgré le fait qu'ils ont déjà eut affaire à des femmes traîtresses ou envoyées dans l'unique but de les séduire pour leur soutirer des infos, jamais il n'aurait eut le courage de lever sa main sur une femme.
Kamel refusait de croire que ce soit lui qui ait fait ça, il lui faisait trop confiance pour douter de lui. C'est pour cela qu'il préfère attendre ce soir pour avoir une discussion avec lui au lieu de tirer des conclusions hâtives.
Nalia attendait patiemment qu'il la traite d'une moins que rien et qu'il lui dise qu'elle le dégoûtait mais fut rapidement surprise lorsqu'il ne fit aucun commentaire à la vue de l'état de son corps et en était secrètement soulagée. Elle ne voulait pas essuyer à nouveau de nouvelles remarques désobligeantes ou des moqueries sur son physique immonde.
Elle souffla un bon coup et commença à suivre Kamel qui traversait le jardin d'un pas décidé vers la porte de ce qui lui semblait être une villa.
Le contact de l'herbe sur ses pieds nus lui provoquait des frissons qui remontaient jusqu'à l'échine de son dos. Le vent frais de l'après-midi carressait sa peau et faisait virevolter ses cheveux crasseux qu'elle n'avait pas eut l'occasion de laver. Elle savoura cette sensation du mieux qu'elle le pouvait, car après sa précieuse douche, elle devra retourner dans une de ces nombreuses cellules et Dieu seul sait quand elle en ressortira à nouveau.
Ce moment d'appréciation fut de courte durée, très vite ils s'étaient retrouvés devant la porte de cette villa où 2 gardes étaient postés de chaque côté de la porte.

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Le Sort Du Destin
RomansaCette soirée... Il a fallut que Nalia s'enfuisse cette nuit, Il a fallut qu'elle toque à cette porte, Il a fallut que cet inconnu lui ouvre la porte, Il a fallut de cette porte pour basculer dans un enfer encore plus brûlant que l'était déjà le sien...