Chapitre 6

167 11 7
                                        


- Et voici la perle de la soirée! Notre objet le plus cher!

Nalia aurait voulu que le sol s'ouvre sous ses pieds pour l'engloutir entièrement plutôt que d'affronter cette masse d'hommes attablés par 5 ou 6 autour de tables rondes qui sifflaient ou bien la devisageaient tandis qu'elle entrait.

Elle fut pousser à monter sur un plateau et d'avancer vers le vendeur qui la regardait déjà avec un sourire malsain. Une fois arrivée à sa hauteur, cet homme attrappa sa taille et la colla contre lui de façon à ce que son dos soit contre son torse.

Elle se raidit de tout son être détestant le contact physique depuis qu'elle connait son père.

- Comme vous pouvez le voir mes chers messieurs, cette jeune fille est assez timide mais extrêmement sauvage et remplie de surprise quand il s'agit d'autre chose si vous voyez ce que je veux dire! Dit-il en faisant un clin d'œil créant des rires de la foule d'hommes. 

Nalia sentit sa vision se brouiller lorsqu'il se décolla d'elle pour lui tourner autour.

- Elle possède une bonne paire de fesses et une poitrine à en faire baver même les aveugles! S'exclama ce dernier en souriant de toutes ses dents.

C'en fut trop pour elle, elle se retourna ne pouvant plus supporter son contact et le poussa violemment créant la stupéfaction de l'assemblée.

Le commentateur s'approcha d'elle, fou de rage, et attrappa son poignet qu'il serra fortement.

- Lâchez-moi! Non je ne veux pas! Hurla Nalia en espérant qu'il la lâche.

Elle se tourna vers les hommes bien qu'elle tremble de la tête aux pieds.

- S'il vous plaît... aidez-moi. Supplia-t-elle dans l'espoir que quelqu'un ait un minimum d'humanité pour la sortir de là.

Hélas, personne ne semblait sensible à ses supplications. Tout le monde la dévisageait comme si elle n'était pas autorisée à parler.

Elle sentit une main s'abattre de toute ses forces sur sa joue la faisant chanceler. Elle arrêta immédiatement de se débattre et se tut sur le champ.

- De plus, elle est très obéissante! Rajouta ce vendeur en la touchant sans vergogne.

Nalia ne réagit plus. Ça ne servait à rien, se dit-elle. Qui ici oserait se lever et la sortir de là au risque de se mettre tous ces hommes à dos? Ces hommes qui sont sûrement des mafieux venus de tous les coins du monde, remarqua-t-elle.

- La somme initiale s'élève à 700 000 euros!

Sayez. La vente avait commencé. Nalia ne savait même plus comment réagir, supplier ne l'a mené à rien d'autre qu'à l'humiliation. Elle étouffa un sanglot lorsqu'elle entendait le prix augmenter à vive allure. Tout le monde dans la salle était prêt à se la procurer. Cette horrible sensation de savoir que son propre corps ne l'appartenait pas lui provoqua des nausées qu'elle essaya tant bien que mal de refouler. Elle était devenue ce pot de miel que plusieurs abeilles essayent de s'arracher.

Nalia savait parfaitement qu'ils seront tous déçus et qu'elle ne valait pas autant que l'homme laissait croire quelques minutes avant. Ils ignoraient la quantité de cicatrices qui se trouvaient sous cette couche de fond de teint. Elle ferma les yeux persuadée du destin auquel elle fera face dans quelques minutes.

Des hommes l'acheteront, découvriront ses cicatrices et profiteront d'elle. Une fois qu'ils seront lassés, ils la battront en utilisant des outils de tortures de tout genre et la laisseront pourrir dans une cellule loin des yeux du monde.

Le Sort Du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant