Nalia ouvrit difficilement les yeux lorsqu'une odeur nauséabonde lui monta au nez. Dans le noir, elle ne savait plus où elle se trouvait et essayait tant bien que mal de trouver un fil de lumière qui pourra lui permettre de mettre un nom sur cet endroit.Gemissant de douleur à chaque mouvement, elle essaya de ramener ses mains à son visage mais un bruit de menottes lui fit réaliser qu'elle était vulgairement attachée contre un mur.
Les mains écartées de chaque côté de sa tête, elle était attachée sur un mur en béton froid au mileu de la pièce de façon à être suspendu dans le vide. La panique gagna Nalia lorsqu'elle réalisa qu'elle était sûrement dans une prison. Le bruit des grilles qui s'ouvrent lui confirme cette hypothèse.
Tremblante de la tête aux pieds, elle vit son bourreau accompagné du même homme qu'avant entrer dans la pièce. Une lumière s'allume d'un coup lui faisant fermer les yeux. Elle les ouvrit ensuite très lentement pour lui permettre de s'habituer à la lumière.
La vision enfin nette, elle analysa l'endroit où elle se trouvait et ne put empêcher un sanglot sortir d'entre ses lèvres.
La cellule était rempli de rats, certains vivants et d'autres morts. Du sang, récent et séché était étalé un peu partout dans cette pièce, elle était en sous vêtements ce qui accentua ses pleurs à la vue de toutes ses cicatrices aussi ignobles les unes que les autres.... et pour couronner le tout, les toiles d'araignées étaient présentes dans chacun des recoins de la pièce.
- La belle au bois dormant s'est enfin réveillée, s'enquit son père en s'approchant d'elle.
- Qu...qu'est ce que je fais là? Demanda Nalia sans pouvoir refouler les tremblements dans sa voix.
Sa gorge était plus que sèche, elle n'avait pas mangé depuis une semaine et constata qu'elle avait perdu énormément de poids quand elle baissa ses yeux sur son ventre et voyait qu'on distinguait ses côtes.
- Mais enfin, t'as déjà oublié princesse? Renchérit son père en lui carressant le ventre.
Nalia avait envie de vomir ses tripes et commença à regretter de ne pas avoir mis fin à ses jours lorsque l'occasion s'était présentée à elle.
- Lâchez-moi! Ne me touche pas! Cria Nalia d'une voix désespérée en tirant sur les menottes avec l'espoir fou qu'elles cèdent.
L'autre homme, dont elle ignorait encore son prénom, s'approcha à son tour et commença à tourner autour d'elle comme si c'était un morceau de viande fraîche qu'il analysait avant de pouvoir y goûter.
Nalia refusait de se faire à nouveau toucher, c'est pourquoi dans une tentative folle elle leva sa jambe et donna un coup de toute ses forces sur la tête de son géniteur pour le repousser.
Celui ci perdit l'équilibre et se retrouva par terre les yeux grands ouverts de surprise. Elle commençait déjà à regretter cet acte lorsqu'elle vit les deux hommes s'approcher d'elle à nouveau mais cette fois ci avec un fouet a la main.
- Ça t'apprendra salope à oser frapper celui qui t'as élevé pendant toutes ces années! Hurla son géniteur en la fouettant sur son ventre.
Nalia hurla de douleur alors que chacun à leur tour s'amusaient à la fouetter partout son corps.
Elle était au bord de la mort, son corps ne ressemble plus à rien. Chaque fois, elle espérait qu'on la batte jusqu'à en mourir mais son père ne semblait pas du même avis. Il était conscient de ce qu'il faisait et faisait attention à la voir souffrir jusqu'au bout avant de s'arrêter pour qu'elle ressente la douleur pendant un long moment.
Nalia croyait au début que son père était violent seulement quand il était bourré et espérait silencieusement que quand il sera sobre, il deviendra ce père aimant et protecteur qu'elle n'a jamais connu.
Hélas, ce n'était pas le cas. Elle a eut cette confirmation lorsqu'un matin il s'était réveillé et est venu en courant dans sa chambre pour la battre en l'accusant d'avoir vomi dans sa chambre.
Nalia ferma les yeux en acceptant encore une fois son sort car elle sait au fond d'elle qu'elle le mérite.
Elle a tué sa mère après tout.
Cette phrase tournait en boucle dans sa tête consciente qu'elle était la principale coupable. Elle se sentait honteuse d'avoir arracher la vie d'une personne pour se permettre à elle même de vivre.
Qui plus est la vie de sa mère.
~
Nalia ouvrit péniblement les yeux au prix d'un effort surhumain. Ils étaient partis.
Mais pour combien de temps?
Un sanglot quitta ses lèvres lorsqu'elle réalisa qu'elle était toujours vivante. Elle n'en pouvait plus. Elle était devenu un objet sur lequel tout le monde extériorisait sa colère.
Sa vie n'avait plus aucun sens depuis qu'elle était bébé. Elle était désormais persuadée que son père la trouvera n'importe où elle tentera de s'échapper.
Son corps n'était même plus capable de la tenir debout. Si ces menottes ne la tenaient pas, elle se serait écroulée par terre sans la moindre difficulté.
Nalia n'avait plus la force de pleurer. À quoi cela la mènera-t-elle à part souffrir encore plus qu'elle ne l'est déjà? Ses yeux lui piquaient à cause des nombreuses larmes qu'elle a lâché, sa gorge était tellement sèche qu'elle ne trouvait même plus la force de sortir un son, ses poignets saignaient à force d'être attachés et de devoir soutenir le poids de son corps. Ses lèvres tremblaient de froid.
Son corps? Elle n'osait même plus le regarder. Il la dégoûtait plus qu'il ne l'était déjà avant.
Elle ne savait plus quoi faire pour se sortir de cette situation, elle avait beau regarder autour d'elle, elle ne voyait aucun moyen de sortir.
***
Nalia ne sait plus depuis combien de temps elle est là. Combien de jours sont passés depuis qu'elle est rentrée dans cette maison? Etait-on le matin ou le soir? Combien de jour étaient passés sans qu'elle ne mange? Son père avait au moins eut la bonté de lui donner un bout de pain chaque jour pour l'empêcher de mourir.
Elle étouffa un cri d'angoisse lorsqu'elle vu la cellule s'ouvrir sur cet homme qui l'a enfermé. Il s'approcha d'elle avec un sourire qui en disait long sur le fond de ses pensées. Il carressa sa peau blessée ce qui lui fit arraché un gémissement de douleur.
Satisfait de la voir dans cet état, il s'approcha des menottes qu'il retira sans une once de délicatesse.
- T'as pas intérêt à mourir salope, tu m'apportera énormément d'argent! Dit-il en s'accroupissant alors qu'elle s'était écroulée dès qu'il lui les a retirés.
Il referma ensuite la porte et la laissa là.
Par terre.
Frigorifiée.
Tremblante de peur.
Elle ferma les yeux et pria pour que la mort vienne rapidement l'emporter pour abréger ses souffrances.
☆☆☆☆☆
F-Z.E
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Le Sort Du Destin
Roman d'amourCette soirée... Il a fallut que Nalia s'enfuisse cette nuit, Il a fallut qu'elle toque à cette porte, Il a fallut que cet inconnu lui ouvre la porte, Il a fallut de cette porte pour basculer dans un enfer encore plus brûlant que l'était déjà le sien...