| El amor lo conquista todo |

023

PABLO
Barcelone, Espagne
27 novembre
18H41

La première mi-temps touche à sa fin, et le Réal mène de deux points, alors que nous n'avons marqué aucun but. Le moral de l'équipe est à zéro, et je dois avouer que je n'ai qu'une envie, casser la tête de quelques madrilènes alors que mon meilleur ami s'installe à côté de moi.

- Alors qu'est-ce que ça fait de perdre lamentablement devant tout le monde, me demande Vinicius, pour me narguer.

Depuis le début du match, je fais tout mon possible pour ignorer ses piques, mais là, je suis à deux doigts de craquer.

- Pablo, me met en garde Pedri, non loin de nous.

Je me dirige loin du provocateur brésilien, et Robert lance sa balle dans ma direction. Je fonce et arrive à la récupérer. Je la mène jusqu'à la ligne de surface et la passe à Ansu, mais Carjaval l'empêche de tirer. Très rapidement, la balle passe de ses pieds aux miens une seconde fois, et je tire. Le temps s'arrête une demi-seconde, et je prie pour que la balle rentre. Cette dernière effectue une trajectoire droite vers la transversale.

Faites qu'elle ne soit pas trop haute, pitié.

La balle fonce dans le filet, et je réalise que je viens de marquer. Accompagné d'Ansu, je cours sur la pelouse pour rejoindre nos coéquipiers, j'attrape mon maillot et embrasse le blason de mon club, pointant une magnifique fille aux cheveux d'ébène de ma main droite. La foule s'enjaille, et Pedri, Alex et Jules me saute dessus, heureux de ce but. La mi-temps est sifflée, et je rejoins mon coach qui me félicite, tout comme chacun de mes coéquipiers. Pour une fois, j'ai vraiment l'impression de mériter ma place dans cette équipe.

Nous traversons le couloir en criant, rejoignant le vestiaire. Devant la porte, je retrouve Lina et sa meilleure amie. La brune fonce dans mes bras, et je la fais virevolter, ce qui nous fait rire tous les deux.

- Je suis fière de toi, me dit-elle lorsque je la repose au sol, et qu'elle me regarde avec ses yeux pétillants.

Je la remercie, et je rentre dans les vestiaires avec elle. Le coach nous briefe sur la suite du match, qui, il y a encore quelques minutes, s'annonçait désastreuse. Cependant, grâce à ce but, mes coéquipiers autant que moi sommes prêts à défendre l'honneur des barcelonais. Xavi nous explique ce qu'il a prévu pour la seconde mi-temps, et nous propose une toute nouvelle composition afin de perturber les adversaires et de remonter au score. Celle-ci me place en tant qu'attaquant, et non en tant que milieu, mais ce plan audacieux me plait bien. Une fois son petit discours d'encouragement fini, je sors du vestiaire, accompagné de Lina, Pedri et Chiara, et nous nous retrouvons tous les quatre dans un couloir un peu plus loin. Alors que Lina finit de parler du but que je viens de marquer, j'observe son regard qui brille comme jamais, et mes yeux dérivent sur ses lèvres, encore une fois. Je place ma main sous sa taille, et je l'approche de moi pour l'embrasser, ce qui ne manque pas de faire réagir nos deux amis.

- Tu ne t'es toujours pas lassé de ta pute, demande une voix désagréable que je reconnais rapidement.

Vinicius.

- Pablo, dit une seconde fois Pedri.

- Laisse tomber, c'est un idiot, continue ma copine.

- Moi au moins, je ne vends pas mon corps, poupée, réplique alors le madrilène.

C'en est trop, alors je me défais de l'emprise des mains de la brune pour foncer frapper cet abruti, malgré Pedri qui essaye de m'en empêcher. Deux autres joueurs de l'équipe rivale arrivent, et s'interposent rapidement entre nous, empêchant eux aussi Vinicius de s'approcher de moi.