| El amor lo conquista todo |

014

EVELINA
Paris, France
19 octobre
08H12

- Pablo, lève toi, parce que les filles nous saoulent toutes pour qu'on visite absolument toute la journée, et elles-

Pedri se tait lorsqu'il rentre dans la chambre en me voyant endormie sur le torse de son meilleur ami, alors que mes yeux s'ouvrent difficilement. 

- Je le savais. 

- Pedri-

- Non. Dites ce que vous voulez, je ne crois que ce que je vois, et là, je vois que vous avez dormi ensemble, l'un dans les bras de l'autre. 

Ce grand garçon est une vraie tête de mule, donc je ne prends pas la peine d'essayer de me justifier, et Pablo non plus. C'était tout à fait anodin, même si je ne sais pas comment je me suis retrouvée dans ses bras, et inversement. 

Pedri nous explique que Sira, Mikky, Anna, Chiara et Rima sont toutes réveillées depuis plus d'une heure et ont forcé les garçons à quitter le lit à leur tour, mais évidemment, ni moi, ni Pablo ne nous sommes réveillés à une heure pareille. 

Je me dépêche de me préparer, plus chaudement que la veille, et j'enfile un jean clair simple et une veste grise aux coutures d'un bleu turquoise pétant. 

Je rejoins le petit groupe d'une douzaine de personnes dans le hall d'entrée, et nous entrons tour à tour dans les voitures de l'hôtel. Les trois voitures noires se garent une grosse demi-heure plus tard sur le parking de la cour d'honneur. On entre dans le château, et on récupère nos billets. 

Pendant ce temps, je m'émerveille devant la grandeur des lieux. Les lustres immenses, l'or plaqué partout, les grandes vitres, tout ça, c'est magnifique. Chiara me rejoint, et côte à côte, on observe la grandeur des lieux. 

- C'est la première fois que vous venez, demande Jules, devant nos airs hébétés. 

On hoche la tête de façon synchronisée, et il rit, comme s'il voyait des endroits pareil tous les jours. 

Remarque, lui, il est français. 

Notre petit groupe visite le château qui au passage est tout simplement grandiose. Les peintures, l'architecture, tout. Evidemment, on nous demande des autographes, des photos, et tout le tralala. Enfin par nous, je veux dire tout le monde, sauf Chiara et moi, de toute logique. 

On a passé une super matinée, et peu avant l'heure du repas, un groupe de filles s'approchent de nous alors qu'on sort du château pour aller dans le fameux jardin. Enfin, surtout de Pablo. 

- Gavi ! 

- Gavi on peut faire une photo ? 

- Je t'aime ! 

Je vois que ce dernier n'est pas très à l'aise, voir même pas du tout. Tout à l'heure, ça allait, mais là, je vois qu'il commence à paniquer. Les autres joueurs essayent de troubler leur attention, mais ce n'est pas du tout efficace. Une des filles arrive à sauter dans ses bras, et essaye de l'embrasser. Mais elles sont vraiment malades. 

J'ai beau réfléchir, je ne trouve aucun moyen de le sortir de cette situation. Un agent de sécurité passe proche de là, et appelle ses collègues avant de s'interposer. Nous sommes obligés de remettre notre visite à plus tard à cause des groupies, les agents nous escortent jusqu'au parking, en s'excusant. 

- Parfois, j'aimerais pouvoir faire quelque chose sans avoir besoin d'une escorte. 

- C'est pas de ta faute, j'essaie de le réconforter. On a qu'à rester à l'hôtel, ils ont une piscine intérieure qui a l'air fabuleuse.