Chapitre 26

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Rose et moi rentrons chez moi, après une grosse journée de cours et une demi-soirée de travail au café comme tous les jours depuis un mois maintenant. En un mois, on a réussi à récolter quatre-cents dollars chacune, sans compter les dix dollars par semaine que me donnent mes parents.

Si le prochain mois se déroule de la même façon, on pourra se payer deux billets pour la fin du mois. En rentrant, on mange un peu et on parle du voyage. On s'imagine déjà dans l'avion, on s'imagine atterrir et retrouver Emi. Ma mère rentre, alors on débarrasse et on monte dans ma chambre. On commence alors à chercher des dates de départ, des horaires et des prix.

On se rend rapidement compte qu'on aura assez pour prendre chacune notre billet. On essaie de regarder les prix des hôtels à proximité de l'aéroport ; puisqu'Emi habite dans les environs. On fait des tonnes de sites, mais on revient à la réalité en s'avouant à nous-mêmes que nos économies ne nous suffiront pas.

Plus tard dans la soirée, ma mère propose à Rose de rester manger à la maison. Elle accepte , pour mon plus grand bonheur. On a aussi parlé, elle et moi, de la soirée en boite. On s'est expliqué, elle s'est excusée de la manière dont elle a réagi. Je l'ai évidemment pardonné, parce que j'étais totalement bourrée, et que jamais je n'aurais agi comme ça en temps normal.

- En plus, quand je suis revenue te voir, je t'ai dit que je te cherchais. La vérité, c'est que je t'observais avec ce gars au bar. Je te voyais rigoler à tout ce qu'il disait, et j'étais morte de jalousie. Le truc, c'est que j'avais pas mon mot à dire, parce qu'on n'était même pas ensemble.

C'est aussi pour ça que j'ai rien répondu quand tu m'as dit que tu m'aimais. Parce que j'étais jalouse et je ne savais pas quoi penser de ce qu'il s'était passé entre nous. Et je suis désolée parce que-

Avant qu'elle ne continue sa phrase, je l'embrasse pour qu'elle se taise. Elle parle beaucoup trop quand elle culpabilise ; et c'est tout bonnement insupportable. Depuis qu'elle a commencé à parler, je ne cesse de regarder ses lèvres. Nos lèvres se mélangent dans une danse effrénée, et nos souffles en suivent le rythme. Dans un élan de passion, sa langue demande accès à la mienne ; accès que je ne lui refuse pas. Plus nos lèvres se quittent, plus vite elles se retrouvent.

L'adrénaline monte en moi, et en elle aussi, je le sens. Peu à peu, on se retrouve allongées sur mon lit, elle en dessous, et moi à califourchon sur elle. Nos mains respectives se baladent doucement sur le corps de l'autre, provoquant de longs et puissants soupirs. Pour la première fois, je ne réfléchis pas à ce qu'il va se passer après ; je laisse les choses se faire et je fais comme je le sens.

Sa main se glisse sous mon haut, puis sous mon soutien gorge. La mienne descend vers son pantalon.

- Je peux ? je demande, pour être sûre qu'elle est d'accord avec ce qu'il se passe.

- Oui, vas- y.

Alors je commence doucement à déboutonner son pantalon tout en la regardant. Alors que je m'apprête à lui enlever, on entend toquer à ma porte. On sursaute et se rhabille, pendant que ma mère nous annonce, à travers la porte, que le repas est prêt. Je lui réponds qu'on descend dans deux minutes. Un dernier bisous à Rose, et on se dirige vers la salle à manger.

Tout le monde est déjà à table, il ne manque que nous. On s'installe donc à table et on parle de tout, et de rien. Mon père ne cesse de poser des questions de plus en plus gênantes à Rose, ce qui semble pourtant la faire rire. C'est comme si mes parents apprenaient à la connaître, alors qu'elle passe presque plus de temps chez nous que chez elle.

Après avoir mangé et débarrassé, mes parents et mon frère nous proposent de faire un jeu de société. On refuse poliment, puis on remonte dans ma chambre. Je ferme la porte derrière nous et, en me retournant, je trouve Rose déjà installée sur le lit.

- Désolée pour les questions de mon père. Je dis en la rejoignant

Je m'installe juste au-dessus d'elle, quand elle passe ses bras autour de mon cou en chuchotant :

- T'en fais pas pour ça, j'aime beaucoup ta famille. Je me sens un peu plus à ma place que chez moi.

- Est-ce que tu es en train de dire que tu les aimes plus que moi ?

Elle fait mine de réfléchir, et je feins d'être choquée puis de bouder ; ce après quoi elle me donne un baiser.

- Je crois qu'on a quelque chose à terminer. Elle me murmure à l'oreille.

- Je crois aussi.

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On dirait bien que les choses sérieuses commencent entre nos deux amoureuses 👀
Votre avis? Personnellement j'aime beaucoup ce chapitre (celui qui suit aussi,mais ça vous le verrez la semaine prochaine 🤫)
La fin s'approche les amis...plus que trois chapitre....
Infiniment reconnaissant du soutien que vous m'apporter 🫶🏻🫶🏻
A la semaine prochaine !
Eden <3

Une Lueur d'EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant