Partie 6 - Les Turcs

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IMRÂD

Comme d'habitude le matin je me rendis tôt à la salle de sport, j'aimais bien ma petite routine musculaire ça me permettait de bien me réveiller et d'être prêt pour la journée. J'aimais bien également faire travailler et muscler et endurcir mon corps.

Mais après la rage qui m'a traversait hier soir en constatant l'état de ma moto je dois dire que j'ai bien besoin de relâcher toute la rage et toute la colère que je ressens sur le tapis.

J'entre donc dans ma salle de sport situé pas très loin de la cité. Je pose mon sac à dos sur le banc et je salue Ayman, un gars du quartier et un bon pote, qui entame une nouvelle série de pompe, une serviette enroulé autour de son cou.

Ayman : t'es venue plus tôt que d'habitude aujourd'hui

Sa voix est essoufflé et je ricane dans ma barbe.

Moi : ouais j'avais besoin de me défouler

Ayman : t'as raison même moi j'en avais besoin

Je n'ajoute rien et m'avance vers le tapis de course. Je règle les paramètres et commence à m'élancer tout doucement tout en posant ma gourde sur le plateau.

Je dois dire que Jasmine a une sacré paire de couille pour me provoquer de la sorte. Elle a quand même osé crever mes pneus putain ! Elle mérite de passer tout une semaine dans un centre de mécanique à revisser les capots de voiture malfamé. Nan enfaite même ça serait trop gentil pour elle. Elle mérite vraiment une leçon mais je ne sais toujours pas laquelle.

La seule chose que je souhaite et de voir son visage devenir aussi livide et enragé que le miens hier soir. Oh oui je rêve de voir sa petite tête de jeune fille prude peter un câble. Je crois même que ça serait mon plus grand fantasme.

Jasmine en colère.

J'ai du mal à m'imaginer la scène. Elle est toujours aussi douce maïs bizarrement avec moi elle sort ses griffes.

Malheureusement pour elle je crois qu'elle va vite se rendre compte à qui elle a affaire.

Me provoquer a été ça plus belle erreur car je ne suis pas prêt d'arrêter tant que je ne serais pas satisfait.

***

J'entre dans mon bâtiment et l'heure de ma montre affiche 7h45. Je souris en coin lorsque j'observe le papier froisser scotcher maladroitement sur l'ascenseur.

« ascenseur en panne »

Comme je l'ai prédis, quelques seconde après j'entends les petits pas discret de Jasmine dans les escaliers et je fait tout mon possible pour faire genre de rien alors qu'un sourire malicieux menace d'étirer mes lèvres. Je recule de quelques pas et fixe ma montre faisant semblant que je ne l'ai pas entendus arriver.

Je grimpe une marche et ses petits pieds chaussés dans des bottes en cuire noir se poste devant moi. Son pied est dans les airs et je masque mon sourire alors qu'elle était sur le point de le poser à côté du miens qui fait d'ailleurs pratiquement deux escaliers.

Je remonte lentement mon regard vers elle et je devine vu son regard horrifié qu'elle ne s'attendait pas à me voir là. Je jubile donc intérieurement et pose mes bras derrière mon dos l'air d'un professeur face à son élève. Je prend mon air le plus joviale et lui souris de toute ma putain de dentition.

Imrâd & Jasmine : la misère n'a jamais été aussi belle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant