JASMINEIl y a huit ans
Bibao, Espagne
Le sable mouillé chatouillait mes pieds nus tandis que j'accourais jusqu'à mon cousin, Nelio qui me tirait la langue tout en brandissant mon sceau et ma pelle de plage.
Nelio : ¡ atrapame si puedes ! (attrape moi si tu peux )
C'est en riant à gorge ouverte que j'essaye de poursuivre mon cousin qui tente de s'éloigner, mon sceau en main. Je le poursuis en m'écriant si fortement que mes parents me rappellent à l'ordre derrière moi.
Maman : ¡ Jasmine vuelve, te has alejado demasioado ! (Jasmine reviens tu t'es trop éloigné )
Je me tourne toujours en courant et constate avec une certaine panique que je suis beaucoup trop loin de mes parents. Je remarque que mon père sort de l'eau rapidement et tente de venir vers moi et ma mère s'écrie au loin des choses que je ne comprend pas mais que je devine très simplement. Ma petite sœur Soledad est derrière moi et je ne l'avais pas vu jusqu'à présent. Elle a fêter s'est cinq ans avant hier et elle est beaucoup trop petite pour courir si loin d'où se trouve mes parents.
Nelio : eres demasiado malo (t'es trop nulle )
Mon cousin toujours dos à nous continue de courir et j'entends derrière moi le rire crystallin de Soledad, je ris moi aussi et attend que ma petite sœur me rejoigne tout en m'écriant que j'arriverais à la rattraper à temps et que c'est lui le gros nul à prendre mon sceau !
Mais alors que je m'élançais à travers le passage piéton un énorme bruit de Klaxons m'a brisé les tympans et j'ai hurlé de peur en portant immédiatement une main à mon cœur. J'avais atteint le trottoir, Dieu merci, mais j'avais frôlé la mort de quelques peu. J'allais repartir chercher Nelio mais le cri arrachant de ma mère m'a frappé de pleins fouets et c'est en me retournant que j'ai vu qu'un petit corps gisait sous la voiture qui été entrain de fumer.
Mes sourcils se sont froncés car je ne comprenais pas encore ce qui était entrain de se passer. J'ai seulement ressentis mon cœur s'arrêtait de battre l'espace d'une seconde et une personne me secouer. Je l'ai regardé en silence mais je ne ressentis rien d'autre que de l'incompréhension. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde avait l'air si agité et si paniqué. Surtout...
Pourquoi ma mère pleure ?
Je me suis approché d'elle mais la sirène des ambulanciers m'en a dissuadé. Je me suis tourné vers eux avec horreur en constatant qu'ils s'avançait tous vers mes parents. Je me rappelle qu'un homme ma bander la jambe car la voiture m'avais frôlé de peu et j'avais encore une cicatrice mais c'est tout ce que je me rappelle.
Ça et le corps mort de ma petite sœur effondré sous la voiture, sa glace au chocolat fondant encore le long de son bras.
C'est avec les années qui se sont écoulé que j'ai compris que c'était moi qui l'avais tuer. Ce jour là si elle ne m'avais pas suivis, si je ne m'étais pas autant éloigné, si je n'avais pas était têtue, si j'aurais écouté mes parents.
Almaa serait toujours là. Notre famille serait encore unis et je n'aurais pas brisé le cœur de mes parents.
Tout cela était de ma faute et uniquement de la mienne.
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Imrâd & Jasmine : la misère n'a jamais été aussi belle
RandomElle est le jour il est là nuit.