FROZEN HEART

PROLOGUE

T.W :  Violence




Suzana

Deux ans auparavant.
Stockholm, Suède.

Flash.

Inspire, expire.

L'appareil des photographes est rivé sur moi, toute l'attention est sur moi.

Le brouhaha qui s'est créé me donne des nausées.

Ma tête va exploser.

La musique s'est arrêtée, je n'ose pas relever la tête. Plusieurs hommes s'abaissent à mon niveau afin de nettoyer le liquide écœurant qui est sorti de ma bouche.

Ma vision se brouille à cause des perles salées sur mes joues.

On m'escorte jusqu'à la sortie, ma tête est lourde.

— Suzana, tu me fais honte, tout est toujours ta faute ! Crie la voix de ma mère.

Pas maintenant.

Ses mains me tirent agressivement les oreilles, on n'est que toutes les deux dans les vestiaires. Ses yeux m'effraient.

Toujours le même schéma qui se répète. Mes oreilles sifflent, je n'entends plus l'écho de sa voix.

Je finis par m'acclimater de ses coups incessants. Allongée sur le sol glacé.

À l'aide.

Elle va me tuer.

Ma mère est mon fléau.

Elle me fait peur, ses sourcils se froncent, son visage est renforcé.

Mon plus grand malheur.

Sa main attrape mon col et me jette violemment à terre. Mes genoux claquent contre le sol, mon visage se crispe face à la douleur.

C'est insoutenable.

— Tu ne m'aimes pas, c'est ça, après tout ce que j'ai sacrifié pour que tu en arrives là, regarde ce que tu me fais sale peste, s'exclame-t-elle.

Sa main passe dans ses cheveux en jurant en espagnol. Elle devient folle.

Son coude heurte mon menton volontairement pour que je reste à terre. Mon cœur loupe un battement, un cri d'effroi s'échappe de ma bouche.

— Arrête mam-.

— Ne m'appelle pas maman, tu n'es pas ma fille, purée, j'ai honte d'avoir enceinté une fille aussi nulle, se plaint-elle.

Mes larmes coulent à flot, je ne compte plus ses coups. Ses poings m'assaillent, je me sens prise au piège dans ce vestiaire vide.

Ses paumes me relèvent et me jettent à terre, je sens un liquide froid sur mon bras.

Rouge, tout mon bras est rouge.

L'arrière de mon bras est ouvert.

Je vois des petits points noirs un peu partout, ma respiration se saccade. J'ai envie de m'arracher la peau.

Toute la rancœur et l'amour qui coule dans mes veines, mais malgré mes pleurs, elle n'y voit rien.

C'est une douleur qui meurt à l'intérieur de mon cœur.

J'ai l'impression de partir.

— Espèce de merde ! Ton père serait déçu s'il voyait ça !

Elle pleure, ma mère pleure.

À cause de moi.

Regarde ce que tu fais à ta mère.

Mon cœur s'accélère, la réalité m'achève.

Je ne respire plus correctement, mes yeux se ferment lentement, mon âme meurt sous les mains de mon cauchemar.

Un jour ma douleur sera ma force.

C'est ce que tu m'as promis, papa.

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Bonsoir j'espère que vous avez aimé !

On se retrouve bientôt.

IG: alyah_bks

Bisous❄️