FROZEN HEART

Chapitre 7

Suzana

L'air de New York se refroidit doucement. La ville est très animée, je sors mon téléphone pour vérifier l'heure 17:23.

Nous sommes le 2 janvier, les fêtes de fin d'année ont été mouvementées s. Je les ai passées avec ma famille comme pratiquement tous les ans.

Ça fait plusieurs semaines que je m'entraîne pour les sélections, une fois les fêtes finies, j'ai même suivi un régime à cause de tout ce que j'ai mangé.

Je sors ma dernière valise de la voiture. Nous venons d'arriver dans les rues blindées à New-York, Amélia est juste devant moi en train de chercher désespérément notre hôtel. Je remercie le taxi qui vient de nous déposer et il s'en va directement.

Je tourne la tête quand j'aperçois des grands immeubles nous entourer, j'interpelle Amélia.

— Ça doit être par là, viens.

Elle acquiesce et me suit sans broncher.

— Ta raison, le GPS indiqué par là aussi, c'est à cinq minutes à pied, on ne peut pas y accéder en voiture.

— Ce n'est pas grave, c'est juste cinq minutes, ça ne nous fera pas de mal.

— Oui et puis je suis tout engourdie après ces heures d'avion, dit-elle amusée.

— Et moi donc, ta vu le mec à côté de nous, il dormait carrément sur moi, j'osais à peine bouger !

Son rire cristallin résonne dans la ruelle déserte, la ville éclairée de New York est réconfortante et accueillante.

— Ah oui, il fallait voir ta tête après ça, mais il était mignon tout endormi, il devait avoir ton âge.

— Je n'en sais rien, mais après, je ne sentais plus mon épaule.

La discussion prend toutes sortes d'envergure jusqu'à ce que se retrouve enfin devant ce fameux hôtel.

The Lombardy hôtel.

Très beau, je le découvre que maintenant, car ce n'est pas moi qui ai réservé, je sais juste que c'est à vingt minutes en voiture de la sélection.

On entre, une femme nous accueille gentiment, l'hôtel est luxueux.

— Bonjour, c'est pour une réservation ?

Amélia hoche la tête en souriant, le poids du regard curieux de cette dame sur moi me déstabilise, m'obligeant à détourner les yeux en me raclant la gorge.

— Vous êtes Suzana Garcia ?

Je lui lance une œillade ébahie, elle me reconnaît, une pointe de fierté chatouille mon égo, je me sens esquisser un sourire.

— Oui, c'est moi, pourquoi ?

La commissure de ses lèvres s'élève, ses cheveux sont blonds presque châtains, ses lèvres soulignées par un rouge pétant font ressortir ses pupilles marron clair.

— Je vous ai vu à la télé la dernière fois aux JO si je me souviens bien.

J'entrouvre la bouche, étonnée, parfois, j'oublie que certaines personnes peuvent me reconnaître.

– Oui, c'est ça, c'était moi, je ne m'attendais pas à ce qu'on me reconnaisse ici. Je rigole mi-gênée, mi-amusée.

— Ah si si, moi, j'aime beaucoup ce sport, je le trouve vraiment beau, c'est pour ça que je vous ai reconnus directement, enfin bon, tu as été incroyable.