Chapitre 34

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Suzana


L'eau dégouline sur le sol de la cuisine, merde, je m'essuie les mains après avoir rangé la dernière assiette à sa place.

Je vais devoir aller chercher ma sœur à l'école dans quelques minutes.

Mon frère n'est pas là et je viens de finir de ranger la maison.

Mes pas me ramènent dans ma chambre juste afin de m'habiller pour aller prendre Luna.

Il fait de moins en moins froid ces temps-ci, ça fait plaisir. L'hiver me déprime, car je m'identifie trop à cette saison.

C'est morose et accablant, une lueur de soleil me ferait du bien.

J'entre dans ma voiture, ça fait si longtemps que je n'ai pas conduit. En revenant du Japon, mon frère m'a offert cette voiture, se doutant très bien qu'être dépendante de Kiara et de mon partenaire me gavait.

Je lui en avais déjà parlé.

Il ne l'a pas évoqué, mais je pense que c'est pour remplacer le voyage aux Bahamas qui était censé nous être destinés avec ma meilleure amie. Ma mère qui était furieuse à mon égard a tout annulé.

J'étais déçue, mais pas choquée venant de ma mère, je m'y attendais, j'aurais d'autre occasion de voyager avec Kiara.

C'est une Mercedes classe A, honnêtement le modèle m'importe peu tant que la voiture est belle ça me suffit.

Ça m'a surpris quand j'ai vu ce cadeau pour moi, je n'y étais pas prête.

Garée devant l'école, ma sœur accourt vers moi en sautillant, cette enfant a trop d'énergie.

Mes lèvres se retroussent quand elle saute dans mes bras, je la couvre de bisous partout sur son visage, elle déteste quand je fais ça alors Luna tente de se débattre.

— Donc c'était bien, qu'est-ce que tu as fait ?

Elle descend de mes bras tandis qu'une dame et son fils s'approchent de moi.

— Suzana Garcia, je vous ai vu à la télé, vous êtes vraiment incroyable au patinage, interpelle sa mère.

Gênée, je la remercie. Je suis sûre que c'est Luna, cette pipelette qui est partie répéter ça à tout le monde. Ça doit être la troisième fois qu'on m'accoste par rapport à ça depuis que je viens la chercher.

— Merci beaucoup madame.

Mes joues chauffent, je suis plus intimidée quand c'est des mamans qui me complimentent que des jeunes.

— Vous pourrez signer ça, si ça ne vous dérange pas, mon fils aimerait bien patiner comme vous.

Je baisse les yeux sur L'enfant qui joue avec ma sœur pendant que sa mère me parle. Elle me tend un stylo et une carte avec ma tête dessus, je m'en souviens après ma victoire cette carte a été distribuée à tout le public.

— Ah oui, et tu t'appelles comment, bonhomme ?

Les yeux grands ouverts, il balbutie d'une faible voix en répondant :

— Michael.

— Tu veux devenir patineur ?

Il acquiesce, les joues rouges, je rends la carte à sa maman.

— Oui, comme toi-même plus fort, affirme-t-il une pointe de fierté.

Un rire m'échappe, je m'abaisse à sa taille afin de lui avouer.

— Ah oui, alors crois en toi et quand tu seras le patineur le plus fort de Chicago, dis-toi que je suis ta première fan.

Des étoiles dans les yeux, il hoche la tête, je me relève, sa mère me fixe un sourire fier et me remercie plusieurs fois.

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⏰ Dernière mise à jour : 6 days ago ⏰

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