FROZEN HEART

Chapitre 23

Kalei

Ahuris, leurs regards jonglent de leur mamie à moi de nombreuses fois.

— Mes enfants, comme vous m'avez manqué, s'exprime-t-elle.

— Donc vous avez deux choix, vous parlez rapidement ou la grand-mère y passe.

Le blond serre les dents, son visage noyé par des multitudes d'émotions différentes.

— Épargnez-la, s'il vous plaît, supplie la jeune fille aux yeux larmoyants.

Elle doit avoir dix-sept ans, pas plus, en revanche le mec à côté doit avoir dans la vingtaine. Ceci-dit, ils ont vraiment la même gueule,c'en est presque troublant, alors je continuerai de les nommer les jumeaux.

Ils se nomment Zuri et Ivan.

Je m'approche de Zuri, mon flingue en main, je le fais tourner dans ma main, ne la lâchant pas des yeux, son corps se redresse instinctivement, la peur se lit sérieusement sur son visage.

Ses yeux noisette me dévisagent, son teint est si livide que ça commence quasiment à m'inquiéter.

— Ne la touche pas, défoule-toi sur moi, s'agite son frère à côté.

Ils sont soudés, c'est mignon, mais ce n'est pas de la fraternité que je veux maintenant.

Ce sont des réponses.

Je suis fatiguée, j'ai de lourdes migraines, je soupire longuement en ne cachant pas mon agacement.

Eyden immobile sur le côté, la main dans celle de la mamie à côté pour la maintenir tandis qu'elle prend place sur la chaise derrière elle.

— Je pose les questions, vous répondez, c'est simple, ça ne sera pas compliqué, j'espère ne pas être obligée de vous expliquer ce qui arrivera si vous me mentez.

Je pointe mon flingue sur le front d'Ivan, je lance un regard à Eyden et à son tour, il pointe la mamie de son AK-47.

— Un mensonge et elle saute, vous travaillez pour qui ?

Un lourd silence règne dans la salle avant que le jeune homme prenne la parole :

— On ne sait pas, on n'a jamais vu sa tête, dit-il, trahi par le stress.

Je fronce les sourcils, j'ai besoin de plus de détails.

— Sois plus explicite.

Ma tension commence à augmenter.

— Ma sœur et moi, on voulait du travail, on a cherché à beaucoup d'endroits. Un jour, on a postulé sur un site inconnu. Il n'y avait que de bons avis dessus, alors on s'est lancés.

Je le fixe en attendant qu'il reprenne, il continue :

— Sauf qu'un jour, nous avons reçu un message anonyme d'une personne qui nous confiait avoir besoin de nous pour des missions, mais le dilemme était qu'on ne pourrait jamais découvrir son visage. On était au bout du rouleau à ce moment-là, c'était notre dernier espoir, alors on a accepté et fait une première mission. On a reçu une énorme somme suite à ça, ainsi on a continué sans se demander qui était derrière tout ça.

Un site inconnu ?

— C'était quoi votre première mission ?

Ils se jettent un coup d'œil avant que Zuri prenne la parole :

— On devait pirater un système et voler des données, annonce-t-elle sereinement.

— C'est vous qui aviez désactivé la bombe le soir du gala ?