Chapitre XIV

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Bruna

"Si j'devais choisir une drogue, ce serait toi

Si je devais tenir un bras, ce serait l'tien,

Plus l'temps passe et moins je m'vois, finir loin de toi

S'te plaît dis-le-moi, qu'tu veux mourir près de moi.

T'es le plus beau d'tous mes livres

Quand tes p'tites mains me délivrent

De ce mal qui m'habite

C'est dans ton petit cœur que je m'abrite."

Hatik

Je vis un conte de fée depuis presque trois mois. Depuis ma crise de nerf et notre explication, j'ai compris qu'il tenait véritablement à moi. Une grande partie de mes doutes s'est envolée et je profite de chaque moment que je passe avec lui. Je n'arrive toujours pas à lui dire que je l'aime, une légère inquiétude reste tapie au fond de ma tête, mais je m'évertue à lui montrer à chaque instant. Ne dit-on pas que "l'amour ce ne sont pas les mots que l'on dit, mais les actions que l'on fait."

Chaque jour, il fait quelque chose qui me rassure, il efface les ombres et embellit ma vie. J'ai aimé Greg, il m'a fait du bien, offert une belle vie, une famille formidable, mais je ne l'ai jamais aimé comme j'aime Marc. J'ai beaucoup réfléchi les week-ends où j'ai été seule et j'en suis arrivée à une conclusion.

Greg m'a sauvée de Léo, il a été le chevalier blanc en armure, celui qui délivre la princesse du méchant dragon. Il m'a donné la force de lui résister, il m'a appris à m'aimer moi avant les autres, il a su m'aimer quand moi-même, je n'y arrivais pas. Alors oui, je l'ai aimé aussi, du plus profond de mon cœur, mais je l'ai aimé de la même manière que je l'aime aujourd'hui, comme un frère, un meilleur ami. C'est pour cela que notre divorce est une immense réussite. Je ne m'en suis pas rendue compte avant car je n'avais jamais ressenti ce que je ressens actuellement.

Revoir Marc a été comme un tsunami, sa présence a dévasté tous mes remparts, il a tout balayé sur son passage. Avec lui, je me sens forte, belle, je me sens véritablement aimée et surtout, je suis enfin Moi. Il me rend tellement heureuse, je suis si épanouie depuis que j'ai accepté les sentiments que j'éprouve à son égard. Je veux tout vivre, faire l'amour, pleurer et mourir avec lui.

Je le regarde, ce matin, s'affairer dans la cuisine, simplement vêtu d'un caleçon, il s'applique à me préparer mon café, c'est notre petit rituel à nous. Une main soutenant mon visage, je me perds dans la contemplation de sa personne, sans l'entendre, la simple vue de son corps me comble. Ses bras musclés, son torse parfaitement dessiné, son dos, ses pectoraux et le bas de son cou, entièrement recouverts de tatouages. Ses bras aussi, sauf le haut du gauche, je n'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi uniquement cette partie-là était vierge de tout dessin. Ses cheveux attachés dans son éternel chignon "mal fait", tout cela m'enivre. Sa simple présence suffit à mon bonheur. Je ne l'aime pas pour ce qu'il m'apporte.

Je l'aime comme une évidence, il était fait pour moi.

— Allo la terre. Tu m'écoutes quand je te parle ?

— Franchement ? Non.

— T'es sérieuse ?

— Mais quoi ? Comment tu veux que je t'écoute ? Tu t'es vu ce matin ? T'es tellement sexy avec tous tes muscles, tes tatouages, tes cheveux, tes fesses, je n'arrive pas à me concentrer, je suis faible que veux-tu.

Avec des Si - Tome 1 : MarcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant