Visualisez un amour de jeunesse inoubliable, celui qui vous marque à vie. Elle capture votre attention en un seul regard et, au lieu de tomber amoureux, vous êtes enchaîné par la violence de vos sentiments.
Imaginez maintenant, que vous passiez à c...
Après la pluie le beau temps, enfin ce coup-ci il pleut pendant le beau temps.
Bon comme d'hab je m'égare.
Profitez encore un peu d'eux, la fin est comptée.
Jeudi, derniers chapitres de Marc et de Ben.
Je sais je vous prive des deux en même temps, mes excuses
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Marc
"Se souvenir est le parfum de l'âme."
George SAND
C'est fini.
Je suis assis par terre, sur la terrasse de Bruna, adossé au poteau de la pergola, les bras ballants sur mes genoux pliés, je contemple mon œuvre.
Le petit coin de paradis que je lui avais promis.
C'était le dernier jour des travaux, Ben est déjà parti, on avait juste le jasmin à planter et à le coincer dans le treillis en bois pour qu'il recouvre ce mur de façade dégueulasse. Cela fait plus d'une heure que j'aurais dû m'en aller.
Je n'y arrive pas.
Je ne le veux pas.
Je reste encore un peu, de toute manière, j'ai le temps, il n'est même pas 16 h, elle ne sera jamais là avant deux bonnes heures.
Je suis dépité, moralement anéanti. Je me suis juré en commençant ces aménagements que je m'arrêterai de lui forcer la main le jour où les travaux seraient terminés et on y est. Je ne peux plus, je fais le fort tous les jours, mais ce n'est plus possible. Ça fait trois jours que je l'ai vue à l'anniversaire de Kaya et pas de nouvelles.
Pourquoi ?
Elle me dit qu'elle m'aime, se tatoue mon écriture sur le poignet et, malgré tout, elle ne me revient pas. Je ne la comprends pas. Si tu n'y arrives pas, dis-le-moi, ne me fais pas espérer comme ça. J'ai peur qu'elle ne passe jamais au-dessus de tout ça. Il lui a fallu deux dizaines d'années pour oublier les crasses d'un mec qu'elle aimait moins que moi, alors je n'ose même pas imaginer combien de temps, il va lui falloir pour me pardonner.
Je vais l'attendre, toute ma vie s'il le faut, mais je ne peux plus lui courir après, j'en oublie mon travail, mes filles, moi. Je vais la laisser s'apaiser et quand elle se sentira prête, je serai là. Je suis résigné, il faut savoir baisser les armes. Je laisse ma tête pendre entre mes jambes, je suis en train de craquer complètement, il faut absolument que je me motive.
