Chapitre XVII 🌶

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Bruna


"C'est le propre de l'amour véritable : laisser une personne être ce qu'elle est vraiment."

Jim MORRISON

Je pense que je vais prendre ma douche directement ici, je ne supporte même plus ma propre odeur.

Pourquoi je ne me suis pas recouchée ? Qui se lève aussi tôt pour aller à la salle de sport ? Mais bon, une bonne séance de musculation suivie de quarante-cinq minutes de tapis m'ont mise d'attaque pour tout le week-end.

En rentrant chez moi, je m'arrête à la boulangerie pour acheter un pain au chocolat et un croissant à l'apollon qui dort dans mon lit. On doit en être à plus de six mois de relation et mis à part un week-end sur trois et sa petite crise, on a dormi ensemble toutes les nuits, tantôt chez lui tantôt chez moi, autant dire que l'on a pris de sacrées habitudes.

Quand je passe la porte de mon appartement, Marc dort encore. Depuis que Ben et lui ont décidé de lever le pied le samedi, bizarrement, Kaya ne débarque plus non plus ces matins-là. Je pose mes achats dans la cuisine et je vais le réveiller. Je m'assois à ses côtés sur le lit, je le regarde dormir un instant, même comme ça, il est canon, c'est dingue. Je me penche pour l'embrasser sur la joue et passe ma main dans ses cheveux.

— Salut Mon Cœur.

— Hmmm

— Je t'ai acheté ton petit déj, lève-toi.

Sous-entendu, lève-toi, mange tes viennoiseries et mange-moi, moi, après. Pas de réponse, je lui refais un bisou, puis un deuxième et un troisième. Il m'attrape d'un coup sec pour me faire tomber sur le matelas, il pivote et je me retrouve coincée sous son corps tout chaud, il m'embrasse derrière l'oreille.

— Tu sens bon. T'as pris la douche sans moi ?

— Je me suis levée à 5 h, pas moyen de me rendormir, je suis allée à la salle pour passer le temps.

Il se lève et me tend la main pour me soulever du lit et me donne un vrai baiser.

— Tu aurais dû me réveiller, je t'aurais fait faire ton sport, me dit-il tout en se dirigeant vers la cuisine, où il allume la machine à café.

— J'ai essayé, tu imagines bien que j'aurais préféré transpirer avec toi. Mais pas moyen, tu dormais comme une masse.

La sonnerie de mon portable me surprend dans la quiétude du week-end, si quelqu'un appelle de si bonne heure, ça ne peut être qu'important.

— C'est Greg, c'est bizarre à cette heure-ci. Ouais Greg "ké passa" ?

— Tu es chez toi ?

— Oui pourquoi ?

— Donne le code de l'immeuble, ça urge.

— 3124A, mais... Allo ? Allo ? Fais chier.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Je n'en sais rien, il monte. "Ça urge", il a dit. J'espère qu'il n'est rien arrivé à mes enfants.

Il n'a pas le temps de sonner, que je lui ai déjà ouvert la porte.

— Greg, qu'est-ce qu'il se passe ? C'est les petits ?

— Fais un sac, on part pour Montpellier. Tout de suite.

— Arrête, tu me fais flipper. Où sont les enfants ? Ils vont bien ? C'est Élyo, c'est ça ?

— Mais non, tout va bien. Notre fille joue son premier match avec l'équipe première ce soir, ils ont eu une blessée à son poste donc ils ont besoin d'une doublure, mais le coach lui a dit que c'était sa chance.

Avec des Si - Tome 1 : MarcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant