Entre l'ombre et l'âme

Chapitre 13 : Merry Christmas and Happy New Year !

La fin des cours est arrivée bien plus vite que je ne m'y attendais. Avec Vadim, nous sommes passés devant la classe pour montrer notre projet à tout le monde. La plupart des élèves étaient assez surpris de nos choix. C'était le but. En tout cas, on s'est bien amusé à le faire. Maintenant que c'est passé, j'ai un peu peur qu'on s'éloigne. Je sais que nous ne sommes pas ensemble depuis longtemps mais les rendez-vous que nous imposait Claire et nos réunions pour les répétitions représentaient la plupart des moments qu'on passait ensemble. Maintenant que tout ça est terminé, j'ai un peu peur qu'on ne s'éloigne. Je sais que c'est complètement stupide de penser à ça mais c'est plus fort que moi. D'autant plus que ma petite révélation à mes parents n'est pas bien passée. L'ambiance est tendue à la maison. Mon père rentre encore plus tard que d'habitude. Il ne fait même plus d'effort. Quant à ma mère, et bien... je ne veux plus lui parler. Elle m'a clairement abandonnée et je ne le supporte pas. Je pensais que mon père me punirait pour la façon dont je lui ai parlé l'autre jour, mais il n'en a rien fait. Je commence donc à me dire qu'il trame quelque chose. Mais pas le temps de m'imaginer le pire. Cet après-midi, c'est viré shopping. Brock nous a emmenées en ville. On doit acheter tous nos cadeaux pour les fêtes de fin d'année. Maxine n'a pas prévu de rentrer, ses parents n'étant pas libres. Ils sont de garde à l'hôpital. J'ai essayé de la convaincre de faire au moins l'aller-retour pour prendre des nouvelles de ses frères et les voir un peu, mais elle m'a dit qu'elle ne préférait pas. Ils sont très heureux avec leur nouvelle nounou. C'est avec elle qu'ils vont passer Noël et le Nouvel An. Nous avons déjà trouvé la plupart de nos cadeaux mais il nous en reste encore quelques-uns à dénicher. Ce sont les mains remplies de sacs que nous déambulons tant bien que mal dans les rues bondées de monde. A cette période, c'est un miracle de pouvoir ne serait-ce que circuler. On devait aller aux Galeries Lafayette, mais vu la tonne de gens qu'il y a, on ira une prochaine fois.

-Alors, qu'est-ce que tu vas lui offrir à ton cher Vadim ?

-Un cadeau très spécial.

-Ça ne m'aide pas beaucoup.

-Essaye de trouver !

-Ça se porte ?

-Oui.

-C'est un vêtement ?

-Non.

-Je sais, du parfum ! s'écrie-t-elle. Il sent mauvais ?

-Mais non, rigolé-je.

-Je ne vois pas en quoi un parfum peut être un cadeau spécial.

-Il est spécial car il est unique. Je l'ai fait fabriquer dans une petit boutique. La dame était charmante. Et le plus, c'est qu'il pourra revenir le faire recharger dès qu'il n'en aura plus, rien qu'avec un code. Évidemment, je lui offre la première recharge.

-Il sent bon ?

-Oui. Je me shooterai à l'odeur. J'ai passé pas moins de trois heures avec elle pour trouver le parfum parfait.

-C'est une super idée. Je n'y aurais jamais pensé. En fait, je ne savais même pas qu'on pouvait faire ses propres fragrances.

-Moi non plus. Je suis tombée sur un prospectus par hasard. Tiens, c'est ici.

Le magasin est décoré dans des tons très sobres. Mais ce n'est pas froid. C'est chaleureux. Surtout, ça sent divinement bon. D'ordinaire, je suis allergique aux parfums trop forts , mais là, c'est parfaitement dosé. Une dame nous accueille. C'est elle que j'avais vu la dernière fois. Elle me reconnaît et nous invite à la suivre dans une salle, charmante, elle aussi. Il y a un petit canapé, une table basse, et sur cette dernière, un plateau comportant plusieurs flacons. Elle nous laisse puis revient quelques minutes plus tard alors que nous nous sommes mises à l'aise.