Chapitre 15 : Comme un air de fête !

13 1 0
                                    

J'ai passé la nuit à regarder Vadim dormir. Je n'arrivais pas à fermer l'œil. Déjà, parce que je n'arrivais pas à réaliser ce que nous avions fait. Ensuite, parce que ce qu'il m'a dit, m'a fait me poser des questions. Il m'aime. C'est ce qu'il a laissé sous-entendre. Et depuis, je n'arrive plus à penser correctement. Je ne suis plus où j'en suis. Je ne sais plus quoi penser. J'ai l'impression que tout va trop vite, et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi vivante que dans ses bras. Aussi libre de faire ce que je veux. Mais une chose est sûre, ce n'est pas dans ma stupide tasse de thé vide que je vais trouver mes réponses. Je dépose cette dernière dans l'évier avant de me diriger vers la salle de bain, pour prendre une bonne douche. Peut-être me remettra-t-elle les idées en place ? Même si j'en doute fort. Elle aura au moins le don de me détendre et de me faire oublier tout ça, ne serait-ce que l'espace de quelques instants.

Quand je reviens dans la chambre, cinq minutes plus tard, Vadim n'y est plus. Pourtant, je l'y avais laissé, endormis comme quelqu'un qui serait dans un profond coma. Il est étrange qu'il soit déjà levé alors qu'il n'est que huit heures trente. Il est plus dans ses habitudes de faire la grasse matinée. Peut-être est-il tombé du lit ? Si c'est le cas, c'est une bonne nouvelle. Nous pourrons travailler le bac blanc de philosophie avant la réception de ce soir. Et pourquoi pas sortir faire un tour en amoureux ! Cela me semble être un bon programme.

Je suis en train de me sécher les cheveux quand un raclement de gorge me sort de mes pensées. Je me retourne et tombe sur mon brun aux cheveux bouclés, la mine encore tout endormie. Il est beau à crever, comme ça. Mais je ne lui dirai jamais. Il prendrait la grosse tête !

-Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir l'autre côté du lit, vide, quand je me suis réveillé !

Il s'adosse à l'encadrement de la porte.

-Je n'avais plus sommeil. Et toi, quelle est ton excuse pour être debout de si bon matin ? lui retourné-je la question.

-Le manque de ta présence.

-Beau parleur, ne puis-je m'empêcher de sourire comme une ado en pleine crise d'hormones.

-On fait quoi, aujourd'hui ? me questionne-t-il en s'attaquant à sa pomme.

-Je pensais qu'on pourrait réviser pour l'examen qui approche, lui apprends-je en pliant mes vêtements de la veille. Ensuite, il faut que je révise mon violon. Et Lexa et Thomas arrivent à seize heures pour se préparer, le prévins-je. Elle m'a envoyé un message, ce matin.

-Tout un programme ! s'exclame-t-il.

Je commence à enfiler un t-shirt, puis mon pantalon, quand il s'approche de moi de sa démarche de dragueur.

-Et quand as-tu prévu un petit moment pour qu'on puisse s'amuser ? me demande-t-il, plein de malice dans les yeux.

Je lève les yeux aux ciels, pour simple réponse, avant de prendre la fuite dans le salon, et après avoir étendu les serviettes.

Il est incorrigible !

***

La journée s'est passée sans encombre. Même si j'ai eu beaucoup de mal de me concentrer sur mes cours avec Vadim qui n'arrêtera pas de jouer avec mes cheveux, ou de m'embrasser. Et aussi, parce que le regard lourd de sens que me portait Quentin devenait pesant. Il n'a pas arrêté de me fixer de toute la journée. Dès qu'il était dans les parages, il ne pouvait s'empêcher de me jeter des œillades. C'était énervant, déstabilisant, et surtout flippant. J'ai l'impression qu'à tous moments, il pourrait me sauter dessus. Mais je n'ai pas voulu en parler à Vadim pour ne pas gâcher cette belle journée. Ça l'aurait mis en rogne. Je le connais trop bien, et je sais qu'il serait allé le voir pour lui en parler. Ça aurait surement mal finit, comme à peu près à chaque fois qu'ils ont un problème à régler.

Entre l'ombre et l'âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant