Entre l'ombre et l'âme

Chapitre 14 : Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ? 🔞

Un tout petit mot avant de commencer ce chapitre. Je ne l'avais pas précisé, mais je vais dès à présent le faire. Chaque chapitre comportant une scène à caractère sexuel, se verra représenté par un petit émoji 🔞 . car je tiens à préciser que je certes, responsable de ce que j'écris, mais pas de ce que vous choisissez de lire. Ce pictogramme apparaîtra aussi juste au-dessus de la scène concernée dans le dit chapitre. Et un autre, ✔ , vous informera que la scène est finie. De cette manière, vous pourrez, si vous le souhaitez, sauter cette scène.

Bonne lecture à vous 😊

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Il est seize heures quand Max et moi arrivons dans la salle de réunion de la grande bibliothèque du lycée. On peut la réserver quand on veut pour travailler. J'ai demandé à certains de mes amis les plus proches de nous réunir pour parler de la personnes qui me harcèle par message. Depuis le Nouvel An, j'en ai reçu trois autres : Tu n'es pas faite pour lui, Tu ne le mérites pas, ou encore Tu es loin d'être une Sainte sous tes airs de petit ange.

Voilà.

Je veux donc voir ça avec eux parce que ça me travaille sérieusement. Je veux savoir qui m'envoie tous ces messages et surtout, pourquoi ?

Vadim et Thomas sont déjà arrivés. Il ne manque plus que Baptiste. Il a gentiment accepté de se déplacer et de venir ce week-end pour que je lui montre. Au téléphone, il avait l'air très énervé. Il s'est donc libéré et arrangé pour venir aujourd'hui. Hormis eux, personne n'est au courant de toute cette histoire. Je voulais que le moins de personnes possibles sachent pour éviter une propagation. C'est déjà assez difficile à gérer sans avoir besoin de critiques venant des autres. Baptiste nous rejoint donc quelques minutes plus tard. Il y a beaucoup de tensions dans l'air. Je décide de prendre la parole la première. Je leur explique rapidement la situation – surtout pour Baptiste, à qui j'avais fait un vague résumé – puis leur montre les derniers messages reçus. Au départ, aucun d'entre eux ne parle. Ça ne m'aide pas du tout. Mais alors que je vais prendre la parole, Baptiste me devance.

-Thomas ? Qu'a dit ton père ?

-Il a déjà essayé de tracer le téléphone. C'est un prépayé. Mais on ne peut pas en savoir plus si elle ne porte pas plainte.

-Alors il faut que tu portes plainte, me lance Baptiste.

-Non. Je ne veux pas.

-Mais pourquoi ? insiste-t-il. Si ça se trouve, c'est un grand malade ! T'en a parlé aux parents ?

-Non. Et si tu le fais, je te jure que tu vas le regretter ! le menacé-je du doigts. De toute façon, papa est bien trop occupé pour avoir le temps de gérer ça. Et maman, elle a déjà assez de choses à régler en ce moment.

-Je ne vais pas mentir à mes parents ! s'indigne-t-il.

-Je ne te demande pas de leur mentir mais de ne rien leur dire ! m'exclamé-je.

-Mensonge par omission. C'est sûr que c'est mieux ! ironise-t-il.

-Je ne te demande pas ton avis, Bapt. Soit su me soutiens, soit tu sors ! m'énervé-je.

-Ok. Tout le monde se calme, intervient Max. Personne ne va rien dire à personne. On va juste réfléchir à qui aurait pu faire ça.

-->départ

-->fin

***

Après la piteuse réunion de vendredi dernier, j'ai rediscuté avec Max. Elle pense la même chose que Vadim, à savoir que je devrais fouiller les affaires de mon père. Une part de moi me dit qu'ils ont raison, mais une autre refuse catégoriquement de le faire. C'est mon père. Je ne peux tout simplement pas. En plus, la phrase de Baptiste m' a presque hantée : tu devrais avoir honte de penser ça de lui. Ça m'a retournée. D'ailleurs, il est reparti tout de suite après la réunion. Il n'a même pas voulu rester pour le week-end. Ma mère se faisait pourtant une joie de le revoir. Son fils aîné lui manque. Il a dit qu'il refusait de mentir à nos parents et que s'il restait, il finirait forcément par leur dire, ce que je ne souhaite absolument pas. En plus j'espérais vraiment que les choses se calmeraient et qu'on arrêterait de me harceler. Mais j'ai eu tort puisque j'ai reçu un autre message, plus cinglant, cette fois : Vadim est un homme avec des besoins que, de toute évidence, tu es incapable de lui apporter. Celui-là, je ne l'ai pas montré à Vadim. J'avais presque honte de ce qu'il y était marqué. Et pour cause, il ou elle a raison. C'est pour ça que ça fait si mal. Il n'y a que la vérité qui blesse, comme on dit. Alors j'ai gardé ça pour moi. Même Max ne l'a pas vu. De surcroît, toute cette histoire est en train de tous nous faire du mal. On se prend la tête, on s'insulte. C'est n'importe quoi. J'ai décidé d'essayer d'ignorer cette personne. Il ou elle finira bien par se lasser, surtout s'il voit que ça ne me fait rien. Sauf que c'est tout l'inverse, même si je tente de ne pas le montrer. Je commence même à me demander si mon couple avec Vadim n'est pas une erreur. C'est pour dire ! Je sais que Max me dirai que j'ai tort, qu'on est fait l'un pour l'autre, et qu'elle me ferait une leçon de morale en me disant que je suis bête de croire à ses idioties, mais je ne peux pas m'empêcher d'y penser. C'est plus fort que moi. Et je sais que je devrais dire ça à Vadim mais là encore, je n'y arrive pas. La dernière fois, j'ai pourtant failli réussir. J'allais lui dire mais j'avais comme un gros nœud dans la gorge qui m'empêchait de prononcer le moindre son. C'est l'horreur. Je ne sais pas comment je vais faire pour passer cette espèce de tempête. J'essaye de me résonner en me répétant qu'il y a pire que moi sur Terre, comme des gens qui souffrent de la famine, des enfants qui travaillent et autres. Après ce genre de réflexion, on s'aperçoit finalement que notre vie n'est pas si mal. Le problème, c'est qu'il y a deux semaines, j'ai invité Vadim à venir dormir à la maison pour le week-end. J'arrive peut-être à faire bonne figure au lycée mais là, je vais l'avoir avec moi vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant deux jours et trois nuits. Autant dire que lui mentir sera mission impossible. En plus, je déteste mentir à quelqu'un. En même temps, il ne m'a pas demandé si j'avais reçu de nouveaux messages. Ici, c'est simplement ne pas lui dire. Ce n'est donc pas vraiment mentir. En tout cas, j'essaye de m'en convaincre. Mais s'il me pose la question... je devrais lui dire, je devrais lui dire, je devrais...