Chapitre 16 : Le cœur d'une femme est un océan de secrets 🔞

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On peut dire que le mois de février s'est bien installé, et le mauvais temps, avec. On voulait sortir mais il pleut. Pour l'après-midi shopping, on repassera ! Résultat, on se retrouve en permanence, sans rien à faire. Les garçons ont décidé de jouer aux cartes. JP hurle toutes les deux secondes, ce qui a le don d'agacer Maxine. Les Bacs Blancs sont passés et les profs ne se privent pas de nous blinder de devoirs. Elle travaille sa SVT et le menace de le mettre à poil pour s'en servir de cobaye s'il ne s'arrête pas.

C'est tout Maxine ça !

Moi, je traîne sur Internet. Dans quelques jours débutera le mois de la culture. Tous les cinémas de France vont repasser chaque jours des films culte tout au long du mois de février. Je suis sur le site internet du meilleur cinéma, regardant les films proposés. Je crie, m'exalte, pouffe au fil de la liste. J'ai toujours rêvé de voir Titanic au cinéma. Le voir en grand comme à sa sortie. Il est un de mes films préférés – Vadim s'est moqué de moi pour ça plus d'une fois. Je fais défiler et finis par tomber dessus. Je veux absolument réserver ma place pour être sûre de pouvoir le voir. Mais je tombe des nus quand je vois l'heure à laquelle il le passe : vingt heures. Mes parents n'accepteront jamais, surtout que c'est en semaine. Je me mets à regarder sur tous les autres sites internet mais ils le passent tous à la même heure ou pire, plus tard. Mon rêve tombe à l'eau. Ça faisait partie de mon carnet des merveilles. Il faut croire que je vais devoir attendre un bout de temps avant que ça ne se réalise. Je bous intérieurement, et les autres ne tardent pas à s'en rendre compte.

-Ça va ? me demande JP.

-Oui, elle va parfaitement bien, ironise Maxine. Tellement bien que c'est pour ça qu'elle est toute rouge et qu'elle a envie de tout casser !

-Non mais ça va, pas besoin d'être méchante ! s'exclame notre ami. Je ne t'ai rien fait !

-Je ne dirai pas ça, continue Maxine, de plus en plus en colère.

-Ah bon ? Et tu dirais quoi alors ? l'interroge-t-il.

-Je dirai que tu hurles comme un gamin de dix ans depuis plus de trente minutes et que tu m'empêches de me concentrer !

-Ah pardon Mlle Casse-Pieds. Pardon de m'amuser et de profiter de la vie. C'est vrai que c'est un crime !

-Moi, casse pieds ! enrage-t-elle. Ben qu'est-ce que t'es toi, alors ?

-Gentil, sympa, cool, bon ami...

-Non, vous êtes chiants ! intervient Thomas pour la première fois. Moi, je suis incroyable !

-Ça va tes chevilles ! lui lance Max.

-Moi, au moins, je ne réveille pas les vieux du quartier avec mon cri d'autruche ! se marre-t-il.

-Moi j'ai un cri d'autruche ! se vexe JP. Tu t'es vu !

-Stop ! les arrête Vadim. Sérieusement. Tu cries un peu trop, dit-il envers JP. Toi, tu es trop rigide, s'adresse-t-il à Max. Et toi... regarde-t-il Thomas. Faut vous détendre !

-Oui ben c'est difficile quand quelqu'un vous hurle sans cesse dans les oreilles ! reprend-elle.

-Ok, tu veux que je te prête mon casque ? Comme ça, tu écoutes une musique calme, ça t'aidera à te concentrer, fis mon amoureux.

-Oui, je veux bien, le remercie ma meilleure amie.

-Bon, et toi, trois tons plus bas. Thomas a raison, tSESu vas finir par réveiller les vieux de la maison de retraite d'à côté !

Je suis toujours là mais apparemment, ils ne s'en souviennent plus. Je suis fière de mon amant. Quand on sait que les gens pensent que c'est lui qui provoque toujours les bagarres – c'est en parti vrai. Il essaye d'apaiser les tensions et de régler les conflits, même si ce n'est pas de la meilleure des façons.

Entre l'ombre et l'âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant