Espérer ou sombrer ?

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Ai je mal entendu ? Mais c'est impossible.

- Comment ça ? Ce n'est pas possible. Je...ne bois pas, alors fumer, c'est impossible ! Revérifier bien tout.

- Ma fille n'a jamais touché à une goutte d'alcool de sa vie. Alors...qu'est ce que vous me racontez là ? S'énerva mon père.

- Je le sais bien. Et c'est ce qui m'a le plus étonné. Comment une personne avec un sang aussi pur que le sien puisse attraper un cancer du foie ? Même l'être plus malchanceux du monde n'y parviendrait pas.

- Puis ce qui n'y a aucune toxine présente dans son foie. Comment pouvez vous affirmer qu'il s'agit vraiment d'un cancer ? Ça peut bien aussi être une inflammation. Déclara Lise.

- J'allais y venir. Puis ce qu'aucune toxine n'est présente par actions volontaires, il ne reste qu'une seule hypothèse: elle l'aurait hérité d'un ou de plusieurs de ses ascendants.

À ce moment précis, je vis ma mère se raidir sur place. Donc, ce que le médecin vient de dire serait la vérité.

- Est ce correct ? Demande le médecin.

- Oui. S'exprima ma mère qui n'avait jusqu'alors dit aucun mot. C'est la vérité.

Nous, enfaite quand je dis nous je veux parler de mon père, Lise et moi, la regardions choqués. De qui ai je hérité cette maladie ?

- Vous vous pouvez nous instruire un peu plus sur le sujet ? Continua le médecin.

- Dans notre famille, c'était ma défunte mère qui avait cette maladie. Mais elle ne l'a pas reçu de manière héréditaire, elle. Commença ma mère en pleurant. Après la mort de celui qui aurait du être mon géniteur, ma mère dût se charger d'éduquer seule ses trois enfants dont mon frère jumeau et moi ne faisions pas encore parti. Au début pour oublier à quel point la vie avait été sévère avec elle, elle s'était mise à boire et à fumer pour oublier leur disait elle. Étant donné qu'elle ne s'occupait plus d'eux trop occupée à vagabonder ici et là, mes grands frères et sœurs durent se charger d'eux mêmes. Ce n'était pas toujours facile, mais le Dieu des pauvres et des misérables veillait sur eux. Trois ou quatre années après, notre mère revint un jour, enceinte de mon frère et de moi. Vu qu'elle était déjà cancéreuse, mes aînés s'inquiétèrent qu'elle puisse nous transmettre son poison. Et neuf mois plus tard, ma mère donnât naissance à deux beaux bébés en bonne santé enfin, c'est que tout le monde pensait. Depuis notre venue au monde, ma mère avait repris son travail de mère très au sérieux. Elle avait arrêté de boire et de fumer, elle s'occupait de tous ses enfants et n'en négligeait aucun. Mais un jour, à l'âge de 13 ans, mon frère jumeau Loïs, mourut à cause d'un cancer des yeux, il avait des yeux tous blancs, mais ça faisait son petit charme. Dès lors, ma relation avec ma mère s'en est trouvée gravement atteinte. Je ne lui adressais plus la parole, je l'ignorais, pour moi elle n'existait plus. Je me concentrai davantage sur mes études et à 18 ans, quand j'entrai à la fac, je quittai la maison pour aller vivre avec un des mes frères. Deux ans après, l'aîné convoqua une réunion de famille, à laquelle, il nous informa que notre mère était morte. Voilà, vous connaissez maintenant toute l'histoire. Du comment, au pourquoi. Conclut elle en sortant.

Wow ! Je ne savais pas que ma maman avait autant souffert. Je n'avais jamais vraiment chercher à connaitre mes origines venant de mon côté maternel. Et je le regrette. Maman a du tellement souffrir à cause de sa mère. Je comprends mieux pourquoi elle tient tant à ce que je lui parle de tous mes sentiments. Elle ne veut pas que ce qui c'est passé avec sa mère se reproduise avec ses enfants à elle...

                
                                                
                                          

      Je suis à présent toute seule dans ma chambre à l'hôpital. Mes parents et Lise sont partis et mon médecin vient de s'en aller. Il doit être 17 heures et demies. Le soleil se prépare à se coucher, me noyant dans une mélancolie que je ne m'étais jamais soupçonnée jusqu'à lors. Je n'arrive tout simplement pas à croire que ce qui m'arrive est bien réel. Hier encore, je ne m'imaginais pas une nouvelle pareille. Même pas dans mes pires cauchemars. Je sens les larmes ruisseler tout le long de mon visage. Que dois-je faire ?
Je me sens si perdue. Je ressens quelque chose se briser petit à petit en moi. Je sombre tout doucement. S'il vous plait aidez moi. Dites moi que je ne faisais que rêver et que tout ceci n'a jamais été réel. Je serre mes jambes contre moi et cache ma tête. Maintenant je ne sais même pas si je dois parler avec mes amis ou si je dois faire comme si de rien n'était. Dans les films comme "Je veux manger ton pancréas", on ne peut que regarder d'un œil extérieur en imaginant la douleur de l'actrice principale. Quand je l'ai vu pour la première fois, j'ai été vraiment beaucoup trop touchée par la situation de la protagoniste principale. Mais à ce moment là je ne savais pas que je me retrouverai dans une situation similaire. Qui d'autre l'aurait cru ? A croire que ce virus attendait bien son heure pour se montrer. D'après le médecin, j'ai toujours vécu avec sans le savoir.

J'entends la porte grincer. Mais je ne bouge pas d'un poil. La personne reste silencieuse et moi de même.

- Zoé, prononça la personne, comme si elle hésitait.

Cette voix, je la reconnais. C'est celle d'Evan. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me rende visite. Il est si souvent occupé.

Je relève la tête pour que nos regards se croisent et je me rends compte que me voir comme ça doit être un vrai supplice pour lui. Il déteste nous voir tristes. Je le vois s'avancer vers moi et me serrer contre lui. J'y trouve alors une chaleur réconfortante. Une petite voix hurle, à peine audible, au fond de moi. Je sens alors mon cœur s'éclairer un tout petit peu.

Peut-être il y a t-il une mince lueur d'espoir...

Le peu de temps qu'il nous resteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant