À ces mots, je ne peux m'empêcher de laisser échapper un petit rire.- Ben quoi ? Je dis la vérité. S'il nous a vraiment abandonné au profit de ses cruches alors, c'est qu'un con !
- Juste une question. C'est qui le con ?
Je sursaute à l'entente de cette voix. C'est celle d'Evan.
- Ne t'inquiète pas. Ce n'est pas toi le con. À part si tu es un certain japonais qui traine soudainement avec des imbéciles. Ou que tu es le pire des idiots. Lui répondit Ani, énervée.
- Ah. Quel soulagement ! Je ne suis ni l'un ni l'autre.
- Qu'est ce que tu fais ici, au fait ? Lui demandai je. A ce que je sache, tes responsabilités au BDE te prennent tout ton temps.
Il sourit nerveusement avant de se gratter la nuque.
- Euh... C'est-à-dire que....
- Laisse tomber. Oublie. Lâché je froidement
- Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ? Dit Kyo qui venait d'arriver
- Nous voilà enfin au complet ! S'exclame Noëlle.
Nous rassembler a dû lui demander beaucoup d'énergie. L'atmosphère est tendue. Personne ne parle.
- Si je comprends bien, vous nous avez appelé pour ne justement rien dire ?
- Pourquoi ? Ça te pose un problème ?
- Biensûr ! Parce que contrairement à vous on a des emplois de temps chargés.
- Si dans ton emploi de temps chargé, il est inclus que tu passes tes journées à trainer avec ces pimbêches du trio des D, alors vas-y ! Suis le !
Face à ce que venait de dire Ani, le visage de Kyo arbora un air surpris puis énervé. Mais il se ravisa.
- De quoi tu parle ?
- Ne joue pas à ça avec moi ! Tu sais très bien de quoi il s'agit !
- Oui ! Tu veux aussi nous dire que la fille avec qui tu flirte n'existe pas ? Dit Noëlle
- Où l'avez vous vu ? Comment l'avez vous su ?
Mec. C'est vraiment une question ? Tu t'attendais à quoi ?
- Ben c'est simple on t'a suivit. Vu le temps que tu passes avec elle, tu crois que ce serait difficile de vous louper ?
- Zoé, toi tu restes en dehors de ça.
- Pourquoi ? Tu penses pouvoir me donner un ordre ? Rêve pas mec.
- Mais...
- Kyo. Coupa une voix qui m'était assez familière.
Nous nous retournons pour apercevoir la fille en question. Elle tient le bras de Kyo.
- Amira. Qu'est ce qu'il y a ?
- Je te prévenais juste que je rentrais
- Nan, attends moi.
- Mais t'es occupé là
- T'en fais pas. On en avait fini de toute façon. Dit il en nous regardant
- Tu en est sûr ?
- Oui.
- Pourtant quand je suis arrivée tu avais quelque chose à dire.
- Ne t'inquiète pas. C'est rien
- On y va ?
- D'accord. Lui répondit la fille en me regardant, soucieuse.
Ils nous tournèrent le dos et partirent. Cette fille, plus je la regarde et plus son visage me dit quelque chose.
Mis à part ça, Kyo est parti. Et de la pire des manières possibles.
Sans que je n'y puisse rien, les larmes dévalent mes joues telles les chutes d'une cascade. N'en pouvant plus, je cours vite laissant derrière moi Evan, Ani et Noël. Je courre sans savoir où je vais. Je...je...je me sens pas bien. Je ne vais pas bien.
En un laps de temps très court, j'arrive devant chez moi un peu essoufflée. Il doit être dans les environs de dix-sept heures et demies.
J'entre. Une délicieuse odeur envahit mes narines. Ce sont des pancakes. D'habitude ça m'aurait fait plaisir mais là je me contente d'arborer un triste sourire. Je me déchausse et enfile l'une des paires de pantoufles laissées à l'entrée. Je suis le parfum pour connaitre l'identité de ce pâtissier. Arrivée au seuil de la porte, je ne suis pas surprise de voir ma mère. Elle se retourne mais elle, est très surprise de me voir. Elle se ressaisit ensuite et vaque à son occupation.
J'ai oublié de préciser que depuis l'incident où nous nous sommes chamaillées à cause de tonton Léo, maman et moi ne nous adressons plus la parole. Ça doit faire environ deux ou trois semaines que ça dure. Rhyter, Nana et papa n'ont rien tenté pour que nous nous réconcilions. C'est devenu une habitude. Maman et moi sommes toutes les deux beaucoup trop bornées pour avouer que nous sommes en tort alors mieux vaut laisser le temps et la distance faire leur travail.
Mais aujourd'hui, là, tout de suite, j'ai besoin d'une oreille attentive, de soutien, de réconfort et d'affection. Je doit lui parler, tout lui raconter. J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Je réessaye mais le son est faible. Je retente encore et encore. Finalement, c'est d'un voix enrouée que j'arrivai à prononcer le mot "maman". Elle s'immobilisa, fit volte face à moi et me regarda. Elle avait des cernes, les yeux gonflées, un air pâle. C'est étrange car je ne l'avais jamais remarqué. Ou plutôt je n'y prêtait plus attention. Remarquant mon expression perdue et triste, elle m'ouvrit ses bras tout en souriant. Sans me faire prier, je courus m'y réfugier en pleurant.
- Je...je...je te demande pardon. Je suis désolée. J'avais tort. J'aurais pas du
- Chuuuuut...c'est bon. Calme toi. Je suis là.
On reste comme ça un petit moment, heureuses de s'être réconciliées. Elle m'a tellement manqué.- Maintenant tu peux me dire pourquoi tu te trouve dans un tel état ?
- En faite, c'est juste que Kyô nous a abandonné. Il est parti. Finis je par dire avant que quelques larmes ne coulent encore.
Je lui raconte alors tout: comment il devenait distant et froid, lorsqu'on l'a vu trainé avec le trio des D, quand il trainait avec l'autre fille, comment il est parti pendant notre conversation. Maman ne me coupe pas. Elle m'écoute juste et me soutient de son regard attentionné. A la fin elle me sert une assiette de pancakes avec du sirop d'érable mais j'ai pas très faim.
On sonne ensuite à la porte.
- Ne t'en fais pas. Je m'en occupe. Me dit elle
J'entends des voix en dehors de maman. Elles me semblent familières et puis je suis le bruit de la porte qui se referme. Moins d'une minute plus tard, je vois Ani, Noël et Evan au seuil de la porte.
- Qu'est ce que vous faites ici ?
- On est venu voir comment tu allais. Dit Evan. Et tu vas vraiment mal
- On en profitait aussi pour te laisser ton sac que t'as oublié à l'école
- Ah. Merci. Leur dis je
On sonne encore. Je suppose que maman va encore ouvrir. Ce sont sûrement Rhyter et Regina qui rentrent.
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Le peu de temps qu'il nous reste
Teen FictionZoé, élève en troisième dans une école privée, menait une existence enviée. Elle avait des parents géniaux, un frère et une sœur attentionnés et des amis loyaux: en clair, elle avait une vie parfaite. Mais tout son rêve prend fin le jour où elle déc...