Entremetteuse ?

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Après notre réconciliation avec Kyō, je dirais que les choses sont revenues à la normale. On a repris notre routine amicale avec tout ce qu'elle comportait. Sauf qu'Amira est aussi de la partie. Tant mieux alors, plus on est de fou, plus on rit.

Là, je suis chez moi en train de surfer sur les réseaux dans ma chambre. Confortablement installée dans mon lit comme toute personne normale un samedi matin à 9 h.

Je reçois un message d'Amy enfin, d'Amira.

*-* Je passe te prendre à 10 h.

Je reste euphorique. Dites moi que c'est une blague !

*-* Dsl ma belle. Mais j'ai prévu de ne pas sortir alors je ne sortirai pas. On est samedi quand même.

*-* Et puis quoi encore ? T'as intérêt à te dépêcher

*-* Non, non, non et non. Je bouge pas. Et personne ne me fera me lever.

*-* Même si cette personne se trouve être ton beau et charmant...Evan ?

Ok. STOP !!!

Comment elle est au courant ? Me dites pas que c'est si visible !

*-* Comment...t'es au courant ?

*-* Arrête Zoé. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure que t'es amoureuse de lui.

Je rougis. Donc j'ai vu juste.

*-* Enfin bref. Je passe te prendre à 10 h. N'oublies pas !

Super.... Je dois me préparer pour aller je ne sais où un samedi matin.

Je me lève avec beaucoup de peine de mon lit et vais me doucher. Une trentaine de minutes plus tard, je suis habillée. Je décide donc de descendre prendre mon petit déjeuner. Au salon, je trouve mon père qui regarde un débat de politiciens.

Tiens, c'est rare qu'il soit là.

- Bonjour papa. Le salué-je gaiement.

- Bonjour ma puce. Me répond t-il après m'avoir remarqué. T'as passé une bonne nuit ?

- Oui oui. Et toi alors ?

- Ça va. Mais tu vas où si bien habillée ? Ne me dis pas qu'un garçon t'as donné rendez-vous.

- Nan. Je sors juste avec mes amis.

- Si tu le dis.

- Je vais manger. A plus tard.

- D'accord.

Je quitte mon père pour rejoindre la cuisine. Je ne sais pas si vous l'avez déjà remarqué mais je parle très peu de mon père. Tout simplement parce qu'il n'est jamais vraiment là. Depuis l'épisode de son licenciement et de sa période de chômage, mon père fuit casiment la maison.

Se sent-il coupable de ce qu'il nous a fait endurer ?

Sans doute.

Par conséquent, on le voit pas trop.

À la cuisine, je vois Rhyter affalé sur une chaise sur son portable. Il lève les yeux quand j'entre.

- Bonjour frangin.

- Hum...

- Bien dormi ?

- Hum hum

- Moi aussi.

Je suis sur le point de remplir mon bol de lait quand une sonnerie de message se fait entendre provenant de ma pochette.

Je râle avant de sortir mon portable et de répondre au message qui ne vient non pas d'Amira -comme je m'y attendait- mais de mon très cher frère.

*-* Tu vas où ?

*-* Je sors avec Evan et les autres.

*-* Ah d'accord.

*-* Toi au moins t'es pas à côte de la plaque comme papa. Il croyait que j'allais à un rencard.

*-* Si tu vois quelqu'un. Je sais que tu me le diras.

*-* Et toi ?

*-* Personne.

*-* Tu me le diras quand même ?

*-* Vas savoir.

*-* Méchant Rhyter. T'es pas cool ! Pour la peine je te boude.

*-* Mange fillette.

Je laisse échapper un rire avant de regarder l'heure. 9 h 57. J'ai encore un peu de temps. C'est pas comme si Amy arrivera à 10 heures pétantes.

Je finis de verser le lait dans mon bol quand la sonnette retentit.

- Zoé ! Ton amie est là. Me lance mon père.

- J'arrive !

Juste le temps de commencer à manger mes céréales.

- Aller Zoé, plus le temps.

Amira viens d'entrer à la cuisine.

- Bonjour Rhyter.

- Hn.

Elle m'empoigne par le bras et me traine vers la sortie.

- Attends Amy !!!! Mes céréales!!! T'abuses !!!!

- Je t'achèterais une barre chocolatée en chemin. On est en retard. Aurevoir Rhyter.

- Hn.

Et c'est ainsi qu'Amira me trimballa jusqu'à l'extérieur. Au moins j'aurai retenu une chose cruciale: Amira n'arrive jamais en retard.

Nous nous mettons en marche vers... En faite, je sais même pas où on va.

- Amy, on va où au fait ?

Elle s'arrête et me fait face. Elle me sourit malicieusement.

- Eh bah ma cocotte, tu le découvriras bien assez tôt. Me lâche t-elle avant de continuer sa route

- Mais j'ai faim moi.... Marmonné-je.

Un quart d'heure plus tard, je reconnais le chemin. C'est celui de la salle d'arcades. Enfin, je crois.

Mon hypothèse se confirme quand j'aperçois la plaque où figure le nom en gros. Amira fait de grands gestes en direction de la porte. Je me demande qui elle peut bien saluer.

De toute façon, m'en fiche.
Je crève de faim....

Je m'apprête à entrer quand deux bras robustes m'entourent les épaules et qu'une chaleur que je ne connais que trop bien m'envahit. Je souris instinctivement.

- Bonjour ma petite Zoé.

Je lui fais face. Il est encore plus beau que d'habitude.

- Salut Evan

Je crois que j'ai plus faim du tout. J'ai un nœud à l'estomac.

Le peu de temps qu'il nous resteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant