Chapitre 16

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Pietro

Mes yeux sont posés sur elle, rien ne compte autour, la seule chose que j'ai envie de faire là maintenant est de continuer de danser avec elle. Mes mains sont sur ses hanches alors que les siennes sont autour de mon cou, on est tellement proche que rien ne compte. Même si j'étais venu ici pour lui demander pourquoi elle était partie et pourquoi j'avais l'impression qu'elle essayait de s'éloigner de moi depuis que j'étais aller la chercher, je danse avec elle. J'ai vraiment perdu mon but de vue.

Mais à ce moment-là j'ai l'impression que ce n'était que mon imagination, qu'elle n'essayait pas de me fuir.

C'est comme ça que tu te rassures ?

J'essaie de rapprocher mon visage du sien pour l'embrasser comme pour enlever cette pensée de mon esprit. Mais elle revient très vite quand elle tourne son visage pour que mes lèvres ne se retrouvent que sur sa joue.

-Qu'est-ce que tu fais Pietro ?

-Je... Je comptais t'embrasser.

-Dommage. Parce que je n'en ai pas envie. Tu devrais essayer avec une autre.

-Une autre ?

Mais qu'est-ce qu'elle raconte ?

-Une autre femme.

Elle a l'air beaucoup trop sérieuse dans ce qu'elle dit. Alors je me détache d'elle comme si j'étais choqué de ce qui se passait.

Tu t'attendais à quoi ? A ce qu'elle t'attende vraiment pendant huit ans et enfin sortir avec toi ?

C'est ce que j'aurais aimé. Mais pas elle et je le vois bien dans son regard.

-T'as raison. Je ne sais pas pourquoi je perds mon temps avec toi. J'y vais.

-C'est mieux comme ça. Tu m'excuseras mais j'ai un client qui m'attend.

Je ne pars pas, j'attends qu'elle le fasse.

Peut-être qu'elle se retournera vers moi...

Pourtant non, je la vois juste partir vers cette salle où j'ai passé tellement de temps quand je demandais des danses avec elle.

Putain un autre homme allait la voir comme j'avais l'habitude de la voir. Il allait sûrement désirer son corps comme je faisais.

Même s'il allait désirer seulement son corps alors que moi je la désirais entièrement depuis plus de dix ans...

Je respire avant d'arrêter de la regarder comme ça, partir loin de moi. Je me dirige au bout d'un moment vers ma voiture, la seule chose à laquelle je pense est comment elle est repartie, sans même m'accorder un regard.

Elle t'a oublié. Si vous avez couchez ensemble elle ne faisait que ça comme elle aurait pu faire avec un autre... Comme ton frère ? Comme Estéban ? Comme elle a fait avec Raphael ?

Raphael. Lui qui a osé lui mentir. Lui qui l'a touchée, qui l'a frappé. J'ai l'impression que toute la colère que j'ai accumulé dans ma vie, que ce soit à cause d'Estéban, de mon père ou de toutes mes missions, remonte et putain la seule chose que je veux faire maintenant est de tuer ce fils de pute.

Ou baiser Bella.

Mais elle m'en veut et je sais qu'elle ne me donnera jamais ses mots pour m'accorder ce plaisir. Et il est hors de question de forcer.

Alors je prends les clés de ma voiture et commence à appeler Fabio en démarrant sur les chapeaux de roues.

Il me faut sa dernière localisation.

Heureusement mon frère décroche que quelques temps après et m'envoie presque directement la position de ce fils de pute.

Quinze minutes. Il était chez lui il y a quinze minutes et j'espère qu'il y est encore quand je me gare devant cette maison, ou je venais presque toutes les semaines pendant la première année après son accident.

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