Chapitre 26

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Chapitre 26 :

Isabella

Il est là, devant nous trois, habillé de sa plus belle chemise, il n'aurait vraiment pas dû la prendre blanche.

Elle va vite être tachée de sang, quel dommage...

Je souris en pensant à ça, en même temps qu'on discute tous. Pietro et Fabio sont entrain de lui expliquer comment ils ont toujours dirigé l'organisation et les choses qu'il devait faire perpétuer.

Il croit vraiment qu'on va le laisser prendre la tête de la plus grande organisation d'Europe comme ça ?

-Et toi Isabella ? Tu as choisi quel frère finalement ? Il essaie de me provoquer comme ça ? Il a vraiment aucune originalité...

-Je ne sais pas, je n'ai pas encore essayé le demi-frère. Je ne peux pas choisir sans avoir testé toutes les options.

Se faire passer pour une pétasse qui veux juste coucher avec tout le monde ; fait.

-Si tu veux, on prend ta chambre...

Je me doute qu'il n'est pas aussi naïf, pourtant il me sourit. Un sourire presque carnassier, pervers. Je continue de sourire en sentant la main de Pietro se serrer plus fort autour de ma taille.

-En parlant de ça. Tu ne nous as jamais dit comment tu avais découvert que notre père avait couché avec ta mère.

Je remercie intérieurement Fabio d'avoir changé de sujet, sinon je pourrais parier tous l'argent que j'ai gagné au club depuis toutes ces années, que Pietro allait faire foirer le plan en le frappant ou même en le tuant ici.

J'essaie de retourner dans la conversation, ce sujet va surement partir en meurtre avec ces deux-là, mais après il faudra nettoyer le sang à l'intérieur. Et Fabio va surement péter un câble pour ça.

Alors on suit le plan.

-J'ai découvert des lettres, des lettres que votre père faisait passer à ma mère. Il lui donnait des rendez-vous, elle lui répondait, puis une lettre est sortie du lot. Ma mère disait qu'il avait eu un problème, ou plutôt qu'il en aurait un dans neuf mois.

-Et ton père ne se doutais de rien ?

-Elle disait que non, a vrai dire, il n'était pas stérile et continuait de coucher ensemble alors il a cru que j'étais de lui.

Je vois bien à l'expression de Pietro qu'il ne le croit pas, qu'il voudrait une ou plusieurs preuves, sûrement ces lettres. Mais s'il commence à lui montrer qu'il ne le croit pas, Estéban commencera à se douter lui aussi de quelque chose.

Il faut qu'il continue de faire semblant. À peine trente minutes encore, le temps de commencer ce discours.

Sa mâchoire est serrée, et je vois bien son poing qui l'est aussi, mais il reste calme, son autre main toujours autour de moi. J'ai toujours aimé qu'il pose sa main autour de ma taille, pourtant je l'enlève.

Je le vois tourner sa tête d'un coup vers moi, sûrement surpris de mon geste, pourtant je souris en prenant sa main dans la mienne, dans un geste attendrissant.

On ne se tient pas souvent la main, d'habitude sa main est autour de ma taille, ou poser un peu plus bas, sur ma hanche, ou même autour de mes épaules, mais presque jamais enlacer avec ma main.

Je lui souris pour le rassurer, je suis là pour lui, et je vois bien qu'il le comprend quand sa mâchoire se desserre un peu et que ses doigts s'enlacent au miens comme s'il avait peur que je parte.

Son regard se baisse vers nos mains toujours enlacer et mon pouce qui caresse le dos de sa main pour lui montrer ma présence.

Je sais très bien que si on était seul, il m'aurait souri, d'un vrai sourire. Ce sourire pour lequel je suis tombé il y a dix ans. Même si pour rien au monde je le lui avouerais. Un sourire dont seul lui a le secret.

VengeancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant