Vengeances

Chapitre 6

Pietro

Je vais le tuer. Je vais tuer mon frère.

Je ne sais absolument pas quoi faire à côté d'elle, je ne la regarde même pas alors que ma seule envie est de regarder à nouveau ses yeux.

J'ai toujours été timide quand il s'agissait d'elle, mais devoir lui parler après huit ans sans le faire...

-Alors comme ça. Vous n'avez jamais osé venir me parler ?

-Pardon ?

-C'est ce que votre frère m'a dit. J'ai cru au début qu'il venait me draguer, puis finalement il m'a dit que c'était vous mais que vous n'aviez pas eu le courage de le faire.

-Je ne veux pas vous draguer ! Enfin... Je...

-D'accord. J'ai compris. Enfin je crois. Mais je voulais juste savoir si on se connaissait ?

Elle me reconnait ?

-Je suis vraiment désolé de vous demander ça, mais j'ai cette vague impression de déjà-vu. En fait. C'est la deuxième fois avec vous. J'ai l'impression d'avoir déjà danser pour vous avant la semaine dernière je veux dire.

Oui. Oui on se connait. Et putain c'est pas la première fois que tu danses à moitié nue pour moi. Et j'aimerais tellement envie que ça recommence. Encore et encore. Pendant des heures et des heures comme avant.

-Je...

-Isabella ! Tu peux venir, j'ai besoin de toi. Crie une fille en arrivant. Sa collègue.

-Euh... Oui attends...

-Oh, non ne t'inquiète pas, je n'en parlerais pas à Raphael.

Son mari.

Qu'est-ce que j'aimais faire partie de la mafia, je pouvais savoir tout ce que je voulais.

Elle a été forcée de l'épouser après qu'elle m'a oublié. Son père avait arrangé un mariage entre eux deux. Son connard de père qui n'a jamais pu me voir même en peinture.

-Je suis désolé, je dois y aller. Mais... Vous pouvez m'envoyer un message si vous voulez... Si j'ai raison et que je vous connais, vous devez sûrement connaitre mon numéro. Me dit-elle avant de se retourner pour ma faire un clin d'œil en suivant sa collègue.

Putain, elle et ses clins d'œil m'ont toujours rendu fous. Et encore plus maintenant.

Quand je vois le gamin qui me sert de frère, j'ai envie de l'étrengler mais en même temps de le remercier.

-Tu ne va pas me tuer ? Me demande le brun en mettant ses mains dans ma direction comme pour se protéger.

-Je ne peux rien te promettre. Mais putain je te remercie. Mais ne refait plus jamais ça. Je ne savais pas quoi lui dire.

Il s'assoit alors que je vois dans son regard qu'il veut tous savoir.

-Je ne te dirais rien.

-Je t'en prie. Me supplie mon petit frère en me souriant un peu.

Comme quand on était gamin.

-On rentre et je t'explique.

Il sourit fier de sa "victoire".

-Heureusement que j'ai récupéré deux numéros avant ça.

Il est pas possible.

Je soupire lourdement avant de m'installer dans la voiture. Essayant d'assimiler ce que je lui avais dit. Ou plutôt ce qu'elle m'avait dit : "Vous pouvez m'envoyez un message"

Arrivé chez moi, je vois que mon salon a été nettoyer. Merci ma femme de ménage.

-Dis-moi ce que vous vous êtes dit. Me dit mon frère en s'asseyant sur mon canapé.

-Elle m'a dit que tu lui avais dit que n'avais jamais osé lui parler.

Je le vois être gêné, il ne s'attendait pas à ce qu'elle me le raconte.

-En plus c'est faux. J'ai osé aller la voir. Il y a dix ans... Bon. Sinon, elle m'a dit que je pouvais lui envoyer un message si je voulais.

-Elle t'as donné son numéro ? S'étonne mon frère en écarquillant les yeux.

-Merci d'être choqué.

-Non mais c'est pas ça. Juste elle a un mari. Et d'habitude c'est moi qui fais n'importe quoi avec mes relations, d'habitudes tu n'aurais jamais voulu briser un couple.

-Ils ne sont pas en couple. Enfin devant la loi oui. Mais il n'en a rien à faire d'elle, et putain elle mérite tellement mieux que lui.

-Et tu penses que tu es mieux pour elle ?

Je le fusille du regard alors qu'il se la ferme enfin.

-Je ferais tout pour elle et puis ça se voit bien qu'il est bon à rien faire.

-Dans quel sens du thermes ?

-Sexuellement.

-Je voulais juste en être sûr. Rigole Fabio alors que je me perds à nouveau dans mes pensées.

Il l'a sûrement vu nue, il l'a touché. Putain si je le vois je le tue.

-Bon et qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas lui envoyer un message ? Imagine que son mari voie le message.

-Arrête de l'appeler comme ça...

-Son mari ?

-Je déteste entendre ça.

-Pourtant il va falloir l'accepter Pietro.

-Non. Il ne mérite pas une femme comme elle. Et pour répondre à ta question, s'il le découvre je le tue. Comme ça on pourra enfin reprendre ou notre histoire en était avant que... Avant tout ça.

-Alors je reste. Tu auras besoin de moi pour cacher son corps et puis j'aimerais bien revoir ma belle-sœur. Au fait, qu'est-ce que tu comptes lui envoyer. Parce que rappelles-toi que la dernière fois, tu as pris six mois pour lui envoyer un "salut".

-Pour ma défense. Elle m'impressionne.

-Tu veux dire qu'elle est tellement belle que t'arrives pas à trouver tes mots ?

-Oui...

-Parfait, donne-moi ton téléphone.

-Non. Si je lui envoie un message, je le ferais tout seul. Et puis je ne veux pas paraitre accro, elle m'a dit de lui envoyer un message il y a peine une heure.

-Tu es accro à elle. Même elle le sait.

-Le savait.

-Elle t'a reconnu donc elle l'est aussi.

Je remarque qu'il tient mon téléphone à la main.

C'est une blague ?

-Tu ne parles trop pour rien grand frère.

Je vais le tuer.