26- Il ?

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Black Friday - Tom Odell

Vendredi 19 octobre, 16h05.

↳ Eliott ༉‧₊

Assis sur cette chaise moyennement confortable, en face d'un bureau mal rangé, même presque en désordre. Les quatre murs blancs, sans décoration, ou alors, très peu, me mettent mal à l'aise. Ma jambe droite tremble tellement, qu'elle pourrait briser le sol.

— Excusez-moi, pour mon petit retard.

Cette femme domptée d'un simple chemisier blanc, un café dans sa main gauche, et des lunettes rondes, qui mettent son doux visage en valeur, s'assoit sur sa chaise de bureau et ouvre son carnet de notes.

— Je vais te poser quelques questions pour te connaitre un petit peu plus, avant de commencer la séance.

Je lui hoche la tête, en espérant que tout se passe bien. Sa voix était tellement douce que je me suis sentie tout de suite un peu mieux.

— Alors, avant de commencer, je tiens à te rassurer. Je sais que ce n'est pas facile de parler de ses problèmes à une inconnue, mais, sache que tout ce que tu diras dans cette pièce, restera dans cette pièce.

Je prie pour que tout cela soit vrai, qu'elle ne mente pas. Je me sentirai vulnérable, mais tellement vulnérable, à tel point que je n'en sortirais plus dehors, pour ne plus croiser le regard de personne.

— Pour commencer, re dit moi ton nom, prénom et date de naissance, s'il te plaît.

— Eliott Deski, et je suis né le 15 février.

— 15 février !? Un jour après la fête des amoureux.

Elle me regarde en coin, avec un léger sourire en bouche, maquiller par un rouge rosé.

— As-tu des passions dans lequel tu te sens bien, te réfugie ?

— Oui, l'astronomie. Tout ce qui va être les étoiles, les planètes, les galaxies etc.

Elle écrit. Elle écrit beaucoup même. Elle continue les questions du genre ; problèmes de santé, addiction, hygiène... Jusqu'à ce qu'elle pose son stylo sur la table, et se penche sur cette dernière en croisant les bras.

— Bon, Eliott, qu'est-ce qui ne va pas pour que tu viennes dans mon cabinet ?

C'est quand elle a prononcé cette phrase que tout est revenu ; le pourquoi du comment je suis ici, et mon stress.

La psychologue a dû voir que je me sentais pas bien, car elle continue d'essayer d'apaiser ma nervosité en me répétant ; "je suis ici pour t'écouter, pas te juger", "je suis là pour aider", "respire profondément" et "tout va bien se passer "

La seule manière d'être aidé est de parler. J'ai inspiré, j'ai réfléchi et j'ai parlé.

— C'est un peu compliquer à expliquer. En fait, ça fait un bon moment que j'ai développé des sentiments pour une personne. Mais ce ne sont pas des sentiments amicaux, ce sont bien plus que ça. Le problème, c'est que nous sommes amis depuis au moins quatorze ans, et que j'ai peur de ruiner notre précieuse amitié. Malgré ça, je peux pas m'en empêcher. Cette personne me donne une raison de me lever chaque matin, la force de venir au lycée chaque jour. Cette personne est si parfaite comparer à moi. Et je sais très bien que c'est impossible entre nous.

Je sais plus quoi dire. J'ai tout fait pour détourner le sujet ; c'est un garçon.

— Je pense que tu le savez déjà, avec ta passion pour l'astronomie, cependant, une légende dit que la lune et le soleil étaient fous amoureux, mais que leur amour était impossible, c'est donc pourquoi ils ont créé l'éclipse pour se rencontrer.

Effectivement, je connaissais déjà cette légende. Tout de même, ma relation avec Sacha n'évoluera probablement pas, dans le sens plus fort que notre amitié.

— J'aimerais lui dire que je l'aime. Mais, je n'y arrive pas. Il ne peut pas m'aimer, je ne suis pas-

Elle me coupe la parole.

— Il ?

Elle lâche son stylo, détourne son regard sur moi, les sourcils froncés remplis incompréhension.

Qu'est-ce que tu as dit, Eliott ?
Pourquoi je lui ai dit ?!!

— Euh... Oui, c'est un garçon...

Elle lâche un "d'accord" tellement froid, je j'en avais les frissons qui me parcouraient le corps.

Elle continue d'écrire dans son carnet, alors que cela fait un moment que j'ai arrêté de parler.

— La séance est terminée, vous pouvez partir.

Je lui dis au revoir, et pars de son cabinet avec une énorme boule au ventre.

Eliott, tu es le roi des connards.

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Merciii d'avoir lu ce chapitre !!
Je m'excuse encore pour cette attente, vous aurez des explications dans pas longtemps !🫶🏻💋

Juste entouré d'hypocritesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant