25- Plaisir coupable

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Not Around - Nova

Jeudi 18 octobre, 05h13.

↳ Sacha ༉‧₊

C'est seulement allongé dans mon bain bouillant, l'eau montant jusqu'à mon menton, que j'arrive à disperser mes pensées, remplies de noirceurs, loin de moi.

Je voulais ne plus penser. Ne plus penser à moi, à lui, et à mes bras.

J'aurais aimé ne plus exister. Ne plus rien ressentir, même les bras de Eliott qui me réconfortent dans ma douleur. Ne plus voir la mocheté du monde. Malheureusement ou non, je ne peux pas m'en emparer ; cela est péché.

Ce crucifix pendant à mon cou n'est pas ici pour rien, et ni pour faire joli. Contrairement à certain qui aime s'exposer en étant des pécheurs. Ou qu'il le considère comme un objet de décoration, et même de mode.

Puis, ce pendentif que Eliott m'a offert. Il importe trop de signification pour moi pour que je n'existe plus. Le quartz rose est signification de tendresse. Dieu sait à quel point Eliott est tendre avec moi. Il a toujours été compréhensif, à l'écoute, calme avec moi. Les gens disent qu'il faut offrir un quartz rose à la personne qu'on désire partagée notre vie. Peut-être que Eliott me la offert pour cela ?
Toutefois, je n'y crois pas aux pierres précieuses et leurs biens faits.

Eliott est-t-il fait pour moi ?

L'eau qui me caresse chaque paroi de mon corps me donne l'impression d'être allongé sur le doux sable chaud de l'été, me faisant emporter par le vague du plaisir. Si je pouvais les décrient, je décrierai comme ; lente et remplie de délicatesse comme les gestes d'Eliott qui ont parcouru mon corps entier.

Sacha, tu racontes des conneries.

Ma main gauche, celle qui est déchiré par les lames de rasoir rempli de mauvais souvenirs, parcours mon visage. Caressant mon nez, que je ne trouve pas particulièrement attirant, mes joues douces grâce aux duvet, ma bouche, qui n'attend que celle d'Eliott.
Ma main s'imagine être la sienne.

Sacha, tu commences à t'absenter dans un autre monde.

Sa main s'étale à mon cou, toujours dans une délicatesse prestigieuse. Jusqu'à mon torse et mon bas de ventre. C'est à cet instant, que mon corps ne se contrôlait plus et ni mon plaisir.

Soudainement, une bouffée de chaleur m'envahie. Je ne sais pas si c'est la température de l'eau qui me brule, ou juste mon corps qui est sous l'emprise du désir.

Ma tête penche en arrière sous cette même emprise. Ma vision se trouble. Sa main s'éloigne de mon bas-ventre. Elle s'éloigne plus bas. Encore plus bas. Mes yeux se ferment, ma bouche, le contraire. La salle de bains qui, elle, était si silencieuse, où seulement le bruit de l'eau qui remuait se faisait entendre, se met à faire résonner mes désirs. C'est quand sa main s'empenne de mon sexe que mon esprit s'égare. Ma main droite chevauchant ma bouche, par automatisme. Cela serait la honte si je réveille mon père avec mes gémissements. Néanmoins, par manque de force, ma main redescend aussitôt dans la baignoire. Pendant que sa main droite fait des vas et viens avec mon sexe, ma main gauche, elle, remonte à mon coup, laissant mon index se poser sur mes tendres lèvres. Au moment où mon désir prend fin, la porte m'indique que quelqu'un a toqué. Dans un grand sursaut, dont l'eau s'est mis à remuer dans tous les sens, je me replace dans une position assise.

— Sacha, c'est toi dans la salle de bains ?

Honteux, je me remets de mes esprits pour ne pas l'air suspect.

— Humm, oui. Je t'ai réveillé ?

Fait qui dise "non", fait qui dise "non".

— Non, bien sur que non. Je peux entrer ?

Dieu, merci.

Mon père ouvre la porte.

J'enroule mon bras gauche autour de mon ventre. Je veux pas qu'il apprenne mes douleurs.

Plus un mot ne circule. Tout le contraire de ce cas put être entendue quelques secondes auparavant. 

Mon père s'avance devant le lavabo, ouvre le premier tiroir et saisit sa mousse à raser.

Pourquoi se "faire beau" pour un métier qui n'aime pas davantage et qui rapport qu'un simple Smic ?

Il se met à me regarder à travers le miroir. Ses yeux. Ses yeux ne mentent pas. Les yeux ne mentent jamais. De la pitié ? Mais de quoi ?

— Tu sais, Noël approche, Sacha. Il faut que tu commences à me dire ce que tu veux comme cadeaux.

— Noël c'est dans à peine deux mois, on a le temps. Pas la peine de se précipiter.

— C'est pas faux. Mais il faut que je commence à mettre de l'argent de coté, quand même.

Il me parle, mais je ne l'entends pas. Ma tête est partout et nulle part. Je sais plus se que je veux, se dont j'ai envie, se dont j'aime. Je viens littéralement de prendre du plaisir en m'imaginant mon meilleur amis et moi en trains de-

Je t'en supplie, Sacha, stop.
Tu perds la tête, où est donc passé ta raison ?

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Merciii d'avoir lu ce chapitre !

Je suis siiiiinncèrement désolé pour ce temps d'attente, vraiment...
Je fais de mon mieux, mais c'est toujours un plaisir d'écrire pour vous et moi !

Merciii infiniment pour les plus de 9K, c'est incroyable !!

Juste entouré d'hypocritesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant