PROLOGUE

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    J'étais perdue. Perdue entre s'accrocher à des rêves inexistants ou couler dans un désespoir sûrement sans fin. Sans jamais n'avoir de pente à remonter. Cette pente a été démolie bien trop de fois. Quand vous créez quelque chose qui se détruit plusieurs, vous perdez tout espoir et envie de recommencer ? Eh bien, c'est pareil pour cette pente. Reconstruite bien trop de fois, mais à peine remise sur pied que quelque chose la détruit.

     La vie avait été tellement injuste avec moi... Avec elle. Elle ne méritait absolument pas ça. Tout ceci avait été si soudain pour moi. Tellement soudain que son départ avait été comme si on m'avait poignardée en plein cœur. Comme ci une partie de moi était brisée.

     Mon nom ? Romy. Je vis dans une petite ville tranquille en Californie, à Los Angeles.

     La tranquillité... Seulement dans la ville. Alors que dans ma tête, la tranquillité est une chose inconnue. Dans ma tête ne régnait que le chaos.

     Mon esprit bataillait entre mes idées les plus sombres et mes idées les plus claires. Rester ou partir ? Le choix avait été fait depuis bien trop longtemps. Mais le courage n'avait jamais été au rendez-vous.

     Si seulement...

     Mon cerveau me disait de partir, mais mon cœur me disait de rester. Que peut-être, quelque chose de merveilleux pouvait m'attendre. Quelque chose... Ou quelqu'un. Je ne savais plus vraiment où me situer, laissant le vent me guider.

     Je me demandais comment elle avait vécu dans ce mal constant pendant ces dernières années. Parce que moi, c'était impossible.

     Je ne sais pas si j'avais été une infime lueur d'espoir pour elle, qui aurait pu l'aider à rester encore un peu. Mais ma lueur d'espoir à moi, avait disparu. Je n'avais plus personne sur qui compter. Plus personne à qui me raccrocher.

     Ma vie ne tenait qu'à un fil, un fil très fin. Si fin qu'un rien pouvait le briser. La moindre petite chose pouvait me donner le déclic. Positivement comme négativement.

     Ma vie avait été un désastre, un désastre sans fin.

     Je ne comprenais pas et ne comprendrai sûrement jamais. Pourquoi avait-elle pris cette décision ? Pourquoi avoir fait cet acte de non-retour ? Faire cela, désignait la fin de tout. Signait un aller sans retour.

     Je ne faisais qu'y penser jour et nuit.

     J'ai été longtemps sujette à de l'anxiété sociale. Enfin, à ce niveau-là, ce n'était même plus être susceptible. C'était écrit noir sur blanc.

     Depuis qu'elle n'était plus là, ces symptômes ne se sont qu'empirer. C'en devenait l'enfer sur terre. Elle réussissait à les atténuer. Personne n'avait jamais été capable d'un tel exploit. À part elle. Et seulement elle.

     Même si, à cause de ça, la plupart des mecs de ma classe, qui sont d'ailleurs d'ôter d'un QI inférieur à celui d'une huître, me prenait pour une folle. Peut-être que c'était le cas, peut-être que j'étais tout simplement folle.

     Je quittais subitement la salle de classe lorsque je sentais n'importe quelles crises arriver. Faible ou forte, là n'était pas la question. Je refusais de faire ça en plein cours et devant eux.

     Mais ce n'était un secret pour personne. Ça ne les empêchait pas de me prendre pour une folle même en sachant pourquoi je faisais ça.

     Tout ceci ne surprenait même plus les professeurs qui me laissaient partir de la salle, comme ça, sans me retenir. Comme si c'était à mon bon vouloir.

     J'aurais aimé vivre comme les autres. Vivre sans cette putain de peine. Vivre sans devoir batailler entre mes idées les plus malsaines les unes que les autres.

     Si demain, je pars, qui s'en rendra compte ? Qui sera peiner ? Personne. Et c'est certain que je ne changerai pas d'avis concernant la question. C'est inévitable.

     Peut-être que la vie me laissera une deuxième chance, dans un autre univers.

     Je ne sais plus quoi penser. Mais dans tous les cas, je n'avais pas le courage de sauter le pas. Peut-être qu'un jour, je le pourrai. Peut-être qu'un jour, je n'aurais plus cette peur.

     J'avais du mal à vivre avec cette peine. J'en voulais à quelqu'un, mais je ne savais pas à qui. Personne n'était responsable de ça. Le fruit du hasard ? Évidemment que ce n'est pas le cas. Je ne pouvais déverser ma haine sur personne. Tout simplement, car ce n'était la faute de personne.

     Peut-être que je pourrais vivre en paix un de ces quatre. J'en rêve jour et nuit. Mon état n'inquiétait personne. Même mes propres parents.

     Mais je ne pouvais pas leur en vouloir. Je ne montrais rien. Si ce n'est un sourire, seulement pour ne pas les inquiéter.

     J'étais si épuisée. Épuisée de devoir jouer un rôle.

     J'espérais secrètement le sortir de cette situation. Je n'en pouvais plus. J'étouffais.

     Je veux juste vivre en paix.

     Un jour, peut-être, que tout sera derrière moi.

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Bonjour ! Voici la première réécriture du prologue (Il me reste le chapitre 1 et 2)

J'espère qu'il sera largement plus agréable à lire !

TCOY

INCOMPLET [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant