CHAPITRE 1

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Romy

Les rayons du soleil éclairaient ma chambre qui était baignée dans l'obscurité. Le bruit désagréable de mon réveil me faisait lâcher un grognement. Parfois, je me dis que la déscolarisation, ce n'est pas si mal. Je me levais de mon lit, à contrecœur. J'avais passé une si bonne nuit dans celui-ci. Si j'avais pu y rester plus longtemps, c'est sans aucun doute que je l'aurais fait.

Ce n'est vraiment pas humain de se lever aussi tôt.

Je suis le genre de personne qui préfère largement rester chez soi, bien au chaud dans son lit, que de se lever super tôt pour sortir faire je ne sais quoi. Dans mon cas, aller au lycée. Je ne comprendrais jamais les gens qui préfèrent se lever tôt. Jamais.

Je détestais les jours où je devais aller au lycée, ces journées ne me provoquaient que des angoisses. Mais elles se sont décuplées depuis qu'elle n'était plus là. Je ne me sentais pas à ma place dans cet endroit, dans cette prison. Parce que oui, je prenais le lycée comme une prison, une prison pour adolescents. J'avais l'impression de n'avoir ma place nulle part. L'impression d'être la pire espèce sur cette terre. Et tout ça, à cause de leur remarques pour tout et rien.

Je ne comprenais vraiment pas ce que cela leur apportait de s'en prendre a quelqu'un qui n'avait rien demandé. Laisser les gens vivre en paix était trop demandé ?

Une fois que j'avais fini de ruminer dans mon coin, j'attrapai quelques affaires puis me dirigea vers la salle de bain. Les douches froides... Rien de mieux pour se réveiller.

Je me déshabillais et entrais dans la douche, je faisais le plus vite possible afin de ne pas me mettre en retard. Je devais être à l'heure au lycée. Je laissais couler l'eau le long de mon corps en prenant soins de ne pas me mouiller les cheveux.

Se doucher à l'eau froide ce n'est clairement pas agréable, mais au moins, ça réveille comme il faut ! Ceux qui se douchent à l'eau froide de leur plein gré tous les jours sont des psychopathes. Mais je sais pertinemment que si je prenais une douche chaude à l'heure actuelle, je voudrais y rester des heures et je n'en ai clairement pas le temps.

Une fois ma douche terminée et après m'être habillée, je descendis prendre quelque chose de rapide à manger.

Je ne voulais pas perdre mon temps à prendre un bon petit déjeuner, déjà que je n'aimais pas manger le matin. Ça me dégoûtait. Rien que de voir de la nourriture le matin me donnait envie de vomir. Mais je faisais quand même l'effort de prendre un petit paquet de gâteaux histoire d'avoir quelque chose dans le ventre.

Je sortais de chez moi avec la boule au ventre, rien que d'imaginer cette journée me donnait la nausée. J'avais peur. Peur de ce qu'il pouvait bien m'arriver. Sans que personne ne vienne m'aider. Absolument personne. Ils étaient les moins bienveillants qu'il m'ait été donné de connaître dans ma vie.

Je marchais dans les longues rues qui menaient à mon établissement scolaire. Je détestais vraiment y mettre les pieds. Je détestais ça plus que tout au monde. Mais malheureusement pour moi, je n'avais pas d'autres choix.

J'ai toujours pensé que ce n'était pas normal de venir à l'école avec cette boule au ventre, cette angoisse. En temps normal, on y va avec « envie », par « plaisir », le plaisir d'apprendre des choses.

Après de longues et interminables minutes, j'étais arrivée devant l'enceinte du lycée. Ces minutes de marche étaient si longues pour moi. Alors que la réalité était tout autre. Je marchais simplement, lentement, très lentement. Afin de retarder le moment le plus possible.

INCOMPLET [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant