(TW : Violences psychiatriques.)
Romy
Celui faisait un mois que j'avais mis les pieds ici, et si en apparence, tout ceci avait l'air sain, la réalité était tout autre. L'endroit n'était pas aussi bienveillant qu'ils ne le faisaient paraître. J'enchaînais les crises d'angoisse car j'avais peur. A chaque crise d'angoisse, on me menaçait de me mettre en chambre d'isolement. Je ne suis pas sûre que ce soit des méthodes très légales et diplomates.
Je pleurais tout le temps, mes seuls instants de joies étaient quand Aaron venait. Je ne savais pas quand Aaron venait. Je n'avais plus accès à mon téléphone. On me l'avait retiré car selon eux, c'était néfaste pour moi. Je n'avais plus aucun contacte avec lui. J'étais seule. Complètement seule.
Être ici m'avait détruite.
Ce n'était plus une sensation de solitude. C'était le cas. J'étais seule. Seule face à un corps médical qui se fiche de ses patients. Il y en a qui s'occupent vraiment d'eux, mais ceux à qui j'ai affaire, ce n'est pas le cas.
Je veux que cette torture s'arrête.
Je ne mangeais plus beaucoup non plus. Tout cela me donnait envie de me laisser mourrir à petit feu. Peut-être que j'aurai la paix comme ça.
Je me levais pour aller manger. Ils appellent ça un repas thérapeutique. Moi j'appel ça, une torture. On mangeait avec les patients et les aides soignants. Je me mettais tout le temps dans mon coins. Je n'avais pas envie de socialiser avec d'autres personnes. Je n'en avais pas la force.
Je voyais un garçon s'approcher des moi. Pitié non. La solitude était devenu mon meilleur ami ! Je ne savais pas qui il était, je ne connaissais les noms de personnes.
— Salut, dit-il.
— Salut, dis-je sans trop grande conviction.
Je le regarde et il me sourit. Je ne lui souris pas en retour, car je n'en avais pas la force.
— Tu t'appelles comment ?
— Romy et toi ?
Je lui avais posé la question par politesse, son prénom, je m'en moque un peu. Ce n'est pas Aaron que j'ai en face de moi, mais un gars que je ne connais pas.
— Josh ! S'exclame-t-il en rigolant. Tu es ici depuis combien de temps ?
— Depuis un mois et toi ?
— Depuis deux mois !
— Ah...
Il s'installe à côté de moi, il pose son plateau sur la table. Le mien était pratiquement vide.
— Tu es ici pour quoi ?
Je vous jure que hors contexte, on pourrait croire qu'on est en prison avec ce genre de questions. Je ne répondais pas. Je n'en avais pas envie. Et je n'en avais pas la force.
Une aide soignante s'approchait de nous. Elle avait l'air gentille et bienveillante. Cela me rassurait un peu.
— Tu t'es fait un ami, Romy ? C'est super ! Dit-elle joyeusement.
Elle était d'une douceur à coupé le souffle. Elle n'avait pas l'air méchante.
— Elle n'est pas très bavarde... annonce Josh.
— On est pas tous obligés d'être des pipelettes...
La jeune femme regardait mon plateau, à moitié vide. Elle me regardait d'une mine inquiète.
— Tu ne manges pas, Romy ? Dit l'infirmière.
Ma respiration s'accélère. Elle va me juger.
— S-Si...
— Fais de ton mieux, Romy.
Elle me sourit doucement puis repars à ses occupations.
Je faisais boucher la nourriture dans mon assiette à l'aide de ma fourchette et une deuxième infirmière venait. Elle avait l'air un peu moins bienveillante. Mais ne pas juger un livre à sa couverture...
— Tu ne manges pas ? Dit-elle sèchement.
Je ne répondais pas. J'angoissais. Elle m'angoissais. J'étais angoissée.
— Continue comme ça et tu vas finir dans un sale état.
Je ne dis rien. Peut-être avait-elle raison ? Je ne sais pas. Mais je n'avais pas la force de me battre pour aller mieux.
— Je ne comprend pas. Manger ne va pas te tuer.
Si ça va me tuer.
Mes mains tremblaient et ma respiration s'accélère encore plus. Je transpirait et mon cœur battait comme si je venais de courir un marathon.
Je sentais la crise d'angoisse arriver petit à petit. Pitié non. Non, non, non. Je ne veux pas faire cette crise maintenant. Pas ici.
— Ça va ? J'entends une voix masculine mais n'y réponds pas. Comme si sa voix était lointaine. Que je n'entendais qu'un simple écho.
Je sentais qu'on m'attrapait par le bras pour me tirer un peu plus loin.
— Tu vas te calmer, oui ?!
Plus je l'entendais parler, plus ma crise s'aggravait. Je sentais qu'on me tirait à travers cet hôpital. Je pleurais et je suppliais pour qu'on me lâche. Qu'on me sorte d'ici. Je me sentais humiliée de tout ça en publique. Je m'étais toujours isolée pour laisser sortir ces crises, jamais devant un tas de personnes.
On m'avait emmené dans une salle blanche. Il n'y avait qu'un lit.
Oh pitié non.
Je paniquais encore plus lorsque que j'avais compris ce qui m'attendais malgré ma crise. La chambre d'isolement. Quoi ? Non. Je suis presque sûre qu'ils n'ont pas le droit de m'y emmener comme ça.
Je n'ai pas été violente. Je fais juste une crise super forte. Je suis certaine qu'il faut l'avis d'un psychiatre avant. J'essayais de me débattre malgré tout. Faites moi sortir d'ici. Laissez moi. STOP.
Je sentais qu'on me poussait sur un lit, pour m'y attacher. Mais je paniquais davantage. On ne me parlait pas. Et si on me parlait, j'étais dans l'incapacité de comprendre ce que l'ont me disait. Tout simplement que je m'engouffrait sous la panique et cette crise.
Ils étaient partis. Ils m'avaient enfermé ici. C'était juste impensable. Je me sentais humiliée. Et j'avais l'impressions que mes sentiments ne rentraient pas en compte dans leur jugement.
Je n'avais rien fait de mal.
Je faisais tout ce qui était possible afin de sortir d'ici. Même si je devais mentir sur ce que je ressentais. Cet j'avais l'impression que je ne sortirai jamais d'ici.
Ou alors, si je quitte cette endroit, je serai encore plus bousillée qu'avant d'y être. Et ce n'est pas le but de ce genre d'endroit.
Je sais qu'il faut trouver le bon hôpital pour pouvoir être correctement soignée. Mais ce n'était pas mon cas.
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INCOMPLET [EN RÉÉCRITURE]
RomanceUne jeune femme marquée par les épreuves, un homme porteur d'espoir. Les cicatrices de son passé la hantaient, alors que la chance souriait à son compagnon. Depuis son départ, son monde avait chaviré. Elle s'enlisait dans le désespoir, pendant qu'il...