CHAPITRE 8

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Ce chapitre contient une tentative de suicide.

Romy

Nous étions en cours. J'étais assez bouleversée de ce qui s'était passé la veille. Il... Il m'avait embrassé. Nous avions vite fini notre exposé puis il était parti. Avec un léger sourire gêné. Je l'étais moi aussi. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il a fait ça. Mais ça n'avait pas été désagréable, au contraire.

Peu avant qu'on entre en cours, Aaron m'avait dit qu'il voulait me parler à la pause. J'appréhendais un peu ce qu'il allait dire. Je ne faisais que penser à ça. Mais en même temps, j'avais peur. Si ça se trouve, il s'est foutu de ma gueule. Ce ne serait sûrement pas le premier.

– Et voilà comment s'est faite l'indépendance américaine... Termina Aaron.

Cet oral m'avait énormément stressée. Je sentais toute l'angoisse monter en moi. Prête à extérioriser. Je lance un sourire désolé à Aaron et quitte en trombe la salle de classe et laisse Aaron tout seul en face d'une vingtaine d'élèves. Devant des élèves qui doivent sûrement me jauger du regard et se chuchoter des choses que je ne veux même pas savoir.

Je sors en vitesse dans la cour afin d'avoir de l'air frais. Je m'assis sur la pelouse fraîchement tondue et respire profondément. On va dire que c'est une victoire à moitié gagnée. J'avais réussi à rester en classe jusqu'à la fin de cet oral, même si je suis subitement partie à la fin. Je suis désolée, Aaron. Je m'étais installée sur cette pelouse, dans quelques minutes, ce serait la fin des premiers cours, alors bon. Autant rester ici, j'irai chercher mes affaires à la fin de la pause.

Je soupirais longuement. J'entendais des bruits de pas derrière moi, mais je ne me retournais pas. Je ne voulais pas savoir qui était l'auteur de ces pas. Cela ne m'intéressait pas.

Mais je sentais quelque chose percuter mon dos. Je grimace un peu de douleur. Qui Diable ferait donc ça ? Je ne vois que très peu de personnes. Et j'enlève Aaron du lot.

– Retournes-toi, crétine, entendis-je une voix derrière mon dos.

Une voix que je ne reconnaissais que trop bien. Celle de l'homme qui était devenus mon bourreau depuis quelques mois maintenant. Je n'ai pas besoin de poser de nom sur cette voix, car je la connais déjà.

Alors, à la suite de sa demande, je me retournais et levais la tête pour le regarder.

– Qu'est-ce que tu fais ici, Kyle ? Si tu es venu ici pour m'embêter, tu peux retourner en cours.

– Non. J'ai trouvé quelque chose de mieux que d'aller en cours, dit-il avec un sourire narquois.

– Tu devrais t'en aller et me laisser tranquille, pour une fois dans ta vie.

– Tu te souviens de Dylan ?

Comment ne pas m'en souvenir ? C'était le premier garçon avec qui j'ai eu une relation. Mais ça ne s'est pas très bien fini. J'aurais préféré que ça se finisse autrement. Je ne me souviens pas très bien de cette fameuse soirée.

– Tu veux que je te dise une chose, Romy ? Tu es une sacrée idiote de n'avoir rien compris. Tu penses vraiment que Dylan était avec toi par amour ?

J'écarquille les yeux. Quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Il était avec moi pour quoi ? Mon corps ? Non, impossible. Mon corps n'a rien d'incroyable. Pourquoi, alors ?

– C'était juste un défi. On devait tous essayé de coucher avec toi, ente faisant croire qu'on t'aimait, évidemment. Sinon, jamais tu n'aurais accepté.

INCOMPLET [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant