CHAPITRE 17

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Romy

     J'étais devant la porte. Je n'en croyais pas mes yeux. Elle était là, debout, devant moi. Moi qu l'avais pensé morte. Parce que c'est ce qu'on m'avait affirmé. Qu'elle s'était suicidée. Mais apparemment on m'avait menti. Et droit dans les yeux. Je fronçais les sourcils. Penser qu'on m'est cruellement menti me rendait folle. Comment pouvait-on mentir sur ce genre de sujet. Me faire croire qu'elle était morte pour que finalement, quelques mois après, la soit disant défunte soit devant le pas de ma foutue porte.

     Aaron devait sûrement ressentir ma colère, car il posait sa main sur ma hanche et la caressait délicatement. Dans d'autres situations, ce geste aurait pu me faire fondre. Mais j'étais trop perturbée pour cela. June essaie de faire un pas vers moi, mais je recule. En voyant mon geste, elle ne fait rien d'autre et se contente d'ouvrir la bouche pour parler.

     - Romy, je sais que...

     - Oh oui, que je les veux ces explications.

     - On peut en parler ?

     - Tu ne peux pas si bien dire, dis-je avec amertume.

     Je me décalais pour la faire rentrer chez moi. Il était hors de question qu'elle quitte ma maison sans me donner ne serait-ce qu'une seule explication. J'étais furieuse. J'étais furieuse mais en même temps heureuse de la voir en vie. Ce sentiment était inexplicable. Elle entre alors puis une fois au milieu du haut d'entrée elle se tourne vers moi.

     - Est-ce qu'il va rester tout le long ?

     Je lève les yeux au ciel. Bien sur qu'il allait resté. Je n'allais certainement pas le jeter dehors. Je regarde June et reste silencieusement. Puis je lui réponds.

     - Bien sur qu'il va rester.

     Elle me regarde en levant un sourcil. Elle a l'air surprise que je laisse Aaron chez moi. Surprise qu'il y ait quelqu'un à part ma mère chez moi. Nous nous dirigions vers le salon afin de parler. Je n'en revenais toujours pas.

     Je la laissais s'installer pendant que moi j'allais dans la cuisine. Je prend un verre et le rempli d'eau. Quoi ? On oublie pas les bonnes manières, quand même. Je sors de la cuisine et rejoins mes deux camarades. Je donne le verre d'eau a June et je m'assois à côté de Aaron. Les explications vont pouvoir commencer.

     - Explique moi tout, je t'en pris.

     June se raclait la gorge en me regardant, mal à l'aise. Tu m'étonnes.

     - Bien. Romy, sache que je n'ai jamais cherché à te faire de peine. Je ne pensais pas me râter.

     Tiens, ça me rappel moi. Aaron grimace un peu en entendant où June voulait en venir. Il n'était pas au courant ? Cela avait quand même fait le tour du lycée, mais ça ne fait rien.

     - Quand j'ai fait ça, j'étais certaine de réussir. Ma mère m'a vu inconsciente dans ma chambre, alors elle a appelé les urgences pour qu'on s'occupe de moi.

     Elle fait une pause dans son récit. Je ne dis rien. Je ne réagis à rien et la laisse simplement parler. Lui laissant autant de pause dont elle a besoin. Ceci ne doit certainement pas être une situation facile, au contraire. Cela doit sûrement être la pire des situations possibles et inimaginable.

     - Ma mère a été profondément touché par ça. Elle pensait réellement avoir perdue sa fille. On ne m'a pas laissé le choix et on m'a placé en hôpital psychiatriques, pour avoir un suivi psychologique. J'y suis restée quelques moi et ma mère m'a interdit de prendre contacte avec toi, pour je ne sais quelle raison. 

INCOMPLET [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant