CHAPITRE 2

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Romy

   Je ne sais pas vraiment combien de temps avait durer cette crise. Peut-être que cela se comptait en minutes, en très longues minutes. Voir en interminables minutes. Tout ce que je savais, c'est que les exercices de respiration d'Aaron avaient fonctionné et ma respiration avait réussi à se calmer. Je soupira un bon coup afin d'évacuer toute cette angoisse accumulée.

   Je levais les yeux vers lui. Je le regardais, mon regard était un peu perdu. Je ne savais pas trop quoi faire. Devrais-je le remercier ? C'était la moindre des choses à faire. Après tout, il n'était absolument pas obligé de m'aider. Il aurait pu me laisser dans ma merde. C'était clairement grâce à lui que j'avais réussi à calmer cette maudite crise et je lui en étais très reconnaissante ! C'était bien la première fois que quelqu'un réussissait à me calmer. Je me demande s'il a déjà eu affaire à ce genre de cas.

   Un léger soupir quitta mes lèvres, je me préparais à parler, à simplement le remercier de m'avoir aidé. Je me préparais, dans ma tête, un tas de formulations possible. Ne dis surtout pas n'importe quoi Romy. Réfléchis à deux fois avant d'ouvrir ta bouche.

   Je fermais les yeux pour réfléchir un peu mieux. Son aide m'avait été tellement utile. La façon dont il a géré ça, on aurait dit qu'il était habitué. Peut-être que quelqu'un dans son entourage en faisait fréquemment ? Ceci explique cela.

   - Merci pour... pour ton aide, l'informais-je.

   Le blond se releva doucement avec un petit sourire sur le visage. Cet éternel sourire, comme lorsque l'on était en mathématiques. Il me tendit lentement sa main pour m'aider à me relever, ce que j'accepta avec plaisir. Une fois que j'étais levée et que j'avais repris mes esprits, il me regarda avant d'ajouter :

   - Pas de problèmes..

   Je laissa s'échapper un faible sourire, une question me brûlait les lèvres. Je voulais savoir comment se faisait-il qu'il s'y connaisse autant pour calmer les gens lors de leurs crises. C'était vraiment un mystère pour moi, étant donné que je n'avais jamais réussi à me calmer seule. Je jouais avec mes doigts, nerveuse. Je ne savais pas si je devais, mais c'était plus fort que moi..

   Il me regarda avec un léger sourire narquois sur le visage. Je le regardais également, ne sachant pas si je devais me lancer ou non, mais il me devança.

   - Oh, toi, tu as quelque chose à me demander, commença-t-il avec un léger rire.

   J'étais assez surprise, il avait l'air d'avoir anticipé le fait que j'allais lui poser une question. Je pris une grande inspiration puis lui répondit :

   - Tu me coupes l'herbe sous le pied... Dis-je avec un sourire gêné.

   Il leva un sourcil d'un air interloqué. Il avait l'air intéressé par la question que j'allais poser. Ce qui me décrocha un léger sourire.

   - Pose-moi ta question, je t'écoute, annonça-t-il d'une voix douce.

   J'avais un peu plus d'assurance, je pris alors mon courage à deux mains et dans un élan de courage, je lui posa la fameuse question qui me brûlait les lèvres en espérant ne pas me prendre un stop, ce serait une chose horrible. Mais si je n'essaie pas, je ne le saurai jamais.

   - Quand tu as essayé de calmer ma crise, j'ai vu à quel point tu étais à l'aise et bienveillant, commençais-je. Contrairement à la plupart des gens qui paniquent, qui ne savent pas comment s'y prendre et qui te disent juste de « respirer. » Tu avais l'air de savoir et d'être certain de ce que tu faisais... Alors... Tu as déjà été confronté à ce genre de situation ?

INCOMPLET [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant