The Freak and I, ou fan-fiction sur Eddie Munson

Chapitre 21 : Thanksgiving, partie 2

Sidney ne prêta pas attention à sa main endolorie et s'interposa entre Eddie et son père. Elle s'agenouilla devant Dan et attrapa son visage de ses deux mains :

— Papa, regarde-moi s'il te plait. Dan finit par baisser les yeux vers sa fille. On a passé un marché. Tu m'as promis que ça irait.

— Tu as raison ma chérie.

Dan souria à sa fille et repris son repas, comme si de rien n'était.

— Désolée pour ça Eddie. Elle s'assit et recommença à manger, sans oser regarder vers son ami. Comme le disait mon père, nous resterons à Hawkins pour l'année. Cela me permettra de passer mes examens dans les meilleures conditions et prétendre à une bourse pour aller à l'université. J'ai beaucoup de chance que mon père soit prêt à sacrifier ses voyages pour mon avenir.

Eddie ne l'écoutait qu'à peine, ne pouvant détacher ses yeux de sa main rougie. Quand il comprit qu'elle attendait une réponse de sa part, il releva les yeux. Sidney fixait toujours son assiette.

— Sid... Répondit-il d'une voix brisée.

Elle releva la tête brusquement, ses yeux remplis de larmes. Elle supplia son ami du regard de laisser passer. Dan, de son côté, était déjà passé à autre chose.

— Alors Eddie, que comptes-tu faire de ta vie ? Tu vas aussi partir à l'université ?

— Non, la fac ce n'est pas pour moi. Je voudrais me lancer dans la musique.

— Ah oui c'est vrai, la guitare...

— Eddie est très doué papa. D'ailleurs il déménage dans un mois pour se lancer.

— Dans un mois ?! C'est rapide !

— Oui, c'est ce qui est prévu pour le moment.

— Papa, Eddie, resservez-vous avant le dessert, dit Sidney pour changer de sujet.

— Je pense qu'on est bon pour ton brownie chérie.

— Oui pour moi aussi, c'était délicieux Sid. Merci pour ce repas.

— Je vous en prie. Laissez-moi débarrasser la table et j'apporte les desserts.

Sidney et Eddie se levèrent d'un seul bond et débarrassèrent les plats tandis que Dan écoutait le match à la radio. Arrivés à la cuisine, Eddie ne put s'empêcher de glisser quelques mots à son amie :

— Sidney laisse moi mettre de la glace sur ta main.

— Non ce n'est rien Ed. Vraiment rien.

— Je suis désolé, profondément désolé.

— Désolé de quoi ? Tu n'y es pour rien.

— Mais je n'ai rien fais. Je l'ai laissé faire sans rien dire.

— Et je t'en remercie, ça aurait envenimé les choses.

— Sid...

— Tiens apporte les desserts à table, je sors chercher de nouvelles bières.

Eddie s'exécuta. Il savait que Sidney ne lui parlerait pas tant que son père ne serait pas parti.

— Monsieur, je vous sers ?

— Oui, une part de brownie s'il te plaît. Eddie découpa une part du gâteau. Je n'aurais pas du m'emporter tout à l'heure. Sidney est tout ce qu'il me reste et je veux veiller à ce qu'elle ait la meilleure vie possible.

— Bien sûr, elle mérite le meilleur.

— Exactement, et je ne pense pas qu'une vie avec un musicien sans diplôme soit ce qu'il y a de mieux pour elle. J'espère qu'on est d'accord là-dessus. Je la laisse s'amuser avec toi mais dans un mois tu disparais et elle est de nouveau tout à moi.